Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

Reste le problème des enfants déficients sensoriels smhandfeapés
: les troubles graves de la personnalité dont ils sont atteints les
ont souvent amenés à être renvoyés des instituts, dont ils perturbaient
gravement la vie collective et en particulier l'activité scolaire.
Certains ont et6 admis dans des hapitaux de jour, où l'équipe thérapeutique
a « buté >> sur le handicap sensoriel (surtout s'il s'agissait de
surdité).
Quelques-uns sont dans leur famille (suivis ou non par le secteur
de neuropsychiatrie infanto-juvénile), plus souvent en hôpital psychiatrique.
Ils régressent souvent, faute d'approche éducative proprement
dite.
L'approche éducative précoce
Elle est rendue particulièrement difficile par les difficultés
même du diagnostic et ses conséquences sur la famrlle.
Même pour une équipe médicale spécialisée dans le multihandicap,
le tableau clinique des premiers jours et des premiers mois ne
permet guère un diagnostic pr6cis. Le handicap visuel est en général
détecté plus précocement que le handicap auditif. Leur présence
rend, de toutes façons, très délicate la mesure, même approximative,
d'un éventuel handicap intellectuel. Selon certains sp&iaiistes, même
les méthodes « objectives » de la surdité semblent parfois mises en
échec en cas de déficit mental hportant.
Le diagnostic sera donc prudent et surtout progressif, ce qui
provoque chez les parents une angoisse de type particulier et une
épreuve morale r.
S'y ajoutent les hospitalisations souvent répétées et les traumatismes
subis par le b6bé à l'occasion des interventions chirurgicales
indispensables.
Or, cet enfant a encore plus besoin qu'un autre de la présence
de sa mère. La conjugaison d'une (ou deux) atteinte sensorielle grave