Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

Ahsi, la LSF présente les caractères cdturels, et les limites, des
langues natuream sans écritures : ses manifestations üttérakes @O&-
sie et thégtre sufiout) sont vouées & Mphémère si on ne les enregistre
pas, elle-même se transmet d'individu à individu, non plus de
bouche à oreiile? mais de « main oeil W. Si la parole que pennet la
FXF ne nous paraît pas inférieure en effiacité à celle du français, en
revanche, dans le projet d'une &ducation bhodale, l'absence d'une
éaiture place l'un des deux codes en position de faiblesse par rapport
à l'autre,
22. Que l'on considère les langues comme moyen par excellence
de la cornunication humahe, facteur de h constitution du moi et
de t'insertion dans une communaut& outil prodigiem de conwptuasation
et de raisonnement, cadre kemplapble de l'expression de soi
et du monde, ou qu'on les considère comme objet d'étude de h
science lingistique, un principe demeure clair : il n'y a pas de différence
entre les langues, toutes sont &gales en dignité, en valeur, en
richesse. Mais cette parité s'dvanouit dès que l'on prend en compte
leur r81e au sein de la communauté générale des hommes et qu'an
les compare à l'aune de crithres sociaux, culturels et politiques. Dans
I'clconomie internationale des khanges linguistiques, dans l'appréciation
de la valeur et de I'importance des diverses cdtures actuelles ou
passées, on ne peut mettre par exemple sur le même pied d"f:g&t6
une langue prestigeuse, riche d'une littérature plus que millenaire,
couvrant une aire géographique souvent hportante (le chinois, l'anglais,
le latin ...) et le parler d'une peuplade amazonienne forte de
deux à trois mille personnes.
Pour de multiples raisons (nombre de locuteurs, puissance économique
et pofitique, ancienneté, r61e culturel ...) on doit bien reconnaître
une hiearchie des langues, prolongée d'aailturs, au sein de
chaque systeme, par une hi4rarchie des diseours (le choix des langues
vivantes et mortes dans le second degré illustre bien cette situation).
Certes, depuis quelques amées, les langues r6gondes reprennent
vie et auront peut-être droit de cité un jour à l'école. Mais qu'elles
soient des grandes langues de civgsation ou des idiomes régionam