Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

autres enfants, il faudra établir une régularité dans ses habitudes, et
veiller à son confort. Il faudra lui faire comprendre que tous les
membres de son entourage, et en particulier les autres enfants, vont
aux WC.
Mais le domaine privilégié de l'apprentissage de l'autonomie
sera celui de la nourriture. Chez un grand nombre d'enfants multihandicapés,
le repas demande un temps considérable. Son rythme
doit être respecté. Sa fatigabilité peut être importante. Il n'est pas
toujours facile de savoir quand il faut passer du liquide au mixé >>,
lui proposer de saisir la cuiller, etc.
Cette éducation, étendue à l'habillage, au rangement, sera décomposée
en étapes progressives qui donneront lieu à un véritable
programme de conquête de l'autonomie individuelle.
La commwication proprement dite
Il est difficile d'en traiter de manière générale, car les potentiafités
de l'enfant aveugle (sauf atteinte cérébrale grave) seront souvent
supérieures, sur ce plan, à celles de l'enfant sourd multihandicapé.
Lorsque l'enfant commence à accéder au stade symbolique,
c'est-à-dire lorsqu'il comprend qu'un geste, un objet, ou tout autre
donnée peut « signifier » une autre réalité, toutes les pistes doivent
être utilisées dans le sens de la « communication totale >>.
Si l'enfant possède une bonne audition, l'éducation auditive sera
primordiale : LI s'agira de lui apprendre à écouter, puis à se faire entendre
en utilisant au départ le maximum de contenus affectifs (désir,
plaisir, souffrance).
Mais, pour beaucoup d'enfants déficients sensoriels multihandicapés,
la communication passera par l'utilisation de ce que les Anglosaxons
classent sous le vocable de NVCS (Non Vocal Communication
System).
Cela pourra consister tout d'abord en des signes gestuels très
frustes (le pouce renversé sur la bouche pour « boire »).