Section C - Finances - Gouvernement du Québec
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<strong>Section</strong><br />
C-8 Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances<br />
Les placements <strong>du</strong> fonds d’amortissement et des autres<br />
actifs sont évalués par le gouvernement à une valeur de<br />
marché redressée, où l’écart entre le rendement réel selon<br />
une valeur de marché et celui prévu est amorti sur 5 ans.<br />
Au 31 mars 2009, la valeur de marché redressée était de<br />
34,394 milliards de dollars pour le fonds d’amortissement<br />
et de 811 millions de dollars pour les autres actifs, et la<br />
juste valeur était de 25,535 milliards de dollars pour le<br />
fonds d’amortissement et de 706 millions de dollars pour<br />
les autres actifs.<br />
Le revenu annuel <strong>du</strong> fonds d’amortissement et des<br />
autres actifs est obtenu en appliquant au solde <strong>du</strong><br />
fonds le taux de rendement prévu aux évaluations<br />
actuarielles des régimes de retraite. Les redressements<br />
constatés annuellement, découlant de gains et de<br />
pertes actuariels attribuables à l’utilisation <strong>du</strong> taux de<br />
rendement prévu, sont amortis linéairement sur la <strong>du</strong>rée<br />
moyenne estimative <strong>du</strong> reste de la carrière active des<br />
participants des régimes de retraite. L’amortissement de<br />
ces redressements est comptabilisé à titre de revenu de<br />
placement <strong>du</strong> fonds.<br />
Au 31 mars 2009, la valeur comptable était de<br />
36,025 milliards de dollars pour le fonds d’amortissement<br />
et de 829 millions de dollars pour les autres actifs.<br />
Financement <strong>du</strong> service régulier<br />
Conformément à la Loi sur le régime de retraite des<br />
employés <strong>du</strong> gouvernement et des organismes publics,<br />
les actuaires de la CARRA effectuent tous les trois<br />
ans une évaluation actuarielle pour le financement <strong>du</strong><br />
service régulier. Dans cette évaluation, les actuaires<br />
tiennent compte des dispositions législatives et<br />
des conventions collectives en utilisant la méthode<br />
d’évaluation convenue entre les parties et déterminent<br />
le taux de cotisation des participants et la cotisation <strong>du</strong><br />
gouvernement. Ainsi, la CARRA présente depuis le début<br />
<strong>du</strong> RREGOP les engagements <strong>du</strong> gouvernement aux fins<br />
<strong>du</strong> financement <strong>du</strong> service régulier comme étant la<br />
caisse qu’il aurait constituée si ses cotisations, établies<br />
sur les mêmes bases que celles retenues pour déterminer<br />
la caisse des participants, avaient été déposées dans<br />
une caisse de retraite. Toutefois, en vertu de la Loi, le<br />
gouvernement n’a pas l’obligation de verser sa cotisation<br />
au RREGOP. La juste valeur de cette caisse est estimée à<br />
37,704 milliards de dollars au 31 décembre 2009.<br />
Par contre, dans ses états financiers consolidés<br />
pour l’année financière terminée le 31 mars 2009, le<br />
gouvernement ne reconnaît pas avoir d’engagements<br />
envers le RREGOP sur la base <strong>du</strong> partage de la cotisation<br />
annuelle pour le financement. Selon son interprétation<br />
des dispositions législatives <strong>du</strong> RREGOP, les engagements<br />
<strong>du</strong> gouvernement à l’égard <strong>du</strong> service régulier doivent<br />
être déterminés en fonction de la valeur des prestations<br />
promises dont il a la charge, et ce, conformément aux<br />
recommandations de l’Institut canadien des comptables<br />
agréés. De ce fait, la participation inscrite d’avance<br />
représentant l’écart entre la caisse que le gouvernement<br />
aurait constituée s’il avait versé ses cotisations et le<br />
passif inscrit dans les états financiers <strong>du</strong> gouvernement<br />
n’est plus présentée dans les notes complémentaires<br />
depuis l’exercice terminé le 31 mars 1998. Cependant,<br />
ces notes contiennent l’information concernant les<br />
diverses évaluations actuarielles.<br />
Des associations de cadres <strong>du</strong> gouvernement ont<br />
présenté une requête à la Cour supérieure <strong>du</strong> Québec<br />
afin que le gouvernement reconnaisse son engagement<br />
sur la base <strong>du</strong> financement envers le RREGOP. Dans son<br />
jugement <strong>du</strong> 15 juillet 2004, le tribunal a déclaré ce<br />
qui suit : « … le partage <strong>du</strong> coût dans le financement<br />
<strong>du</strong> RREGOP ne crée pas un engagement pour le<br />
gouvernement d’utiliser les mêmes bases actuarielles<br />
que celles utilisées pour constituer la caisse de retraite<br />
des employés participants, d’autant plus que la preuve<br />
démontre que le patrimoine de retraite de chacun des<br />
employés participants couverts ne risque aucunement<br />
d’en subir préjudice, à quelque date que ce soit. »<br />
En août 2004, ce jugement a été porté en appel par les<br />
requérants. En janvier 2006, la Cour d’appel <strong>du</strong> Québec a<br />
suspen<strong>du</strong> cet appel pour permettre à des organisations<br />
syndicales d’instituer, devant la Cour supérieure <strong>du</strong><br />
Québec, une nouvelle requête pour jugement déclaratoire<br />
sur ce même sujet. En avril 2006, une telle requête a été<br />
déposée par ces organisations. D’autres organisations<br />
de cadres sont intervenues dans cette requête. Cette<br />
intervention a été accordée par la Cour supérieure en<br />
mars 2007. Par conséquent, la suspension de l’appel<br />
demeurera en vigueur jusqu’au prononcé final de la Cour<br />
supérieure sur cette nouvelle requête.<br />
Pour l’exercice, la cotisation <strong>du</strong> gouvernement correspond<br />
à 5,32 % des salaires admissibles pour le service régulier.<br />
Cette cotisation a été établie en fonction de l’évaluation<br />
132 RAPPORT ANNUEL DE GESTION 2009 – ÉTATS FINANCIERS<br />
États financiers des organismes et des entreprises <strong>du</strong> gouvernement <strong>du</strong> Québec