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essai_inegalite_races_1

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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 125<br />

écartent, au contraire, assez notablement. Pour exemple, sans tenir compte de la<br />

quotité des éléments dans chaque mélange, ils ont cité les différentes branches de la<br />

famille métisse malayo-polynésienne, et ils ont ajouté que, si des groupes dont l'origine<br />

est commune 1 peuvent cependant revêtir des formes crâniennes et faciales totalement<br />

différentes, il en résulte que les plus grandes diversités dans ce genre ne prouvent pas<br />

la multiplicité première des origines ; que, dès lors, si étranges que puissent paraître, à<br />

des yeux européens, les types nègres ou mongols, ce n'est pas une démonstration de<br />

cette multiplicité d'origines, et que les causes de la séparation des familles humaines<br />

devant être cherchées moins haut et moins loin, on peut considérer les déviations<br />

physiologiques comme les simples résultats de certaines causes locales agissant<br />

pendant un laps de temps plus ou moins long 2 .<br />

Poursuivis par tant d'objections bonnes et mauvaises, les partisans de la multiplicité<br />

des <strong>races</strong> ont cherché à agrandir le cercle de leurs arguments ; et, cessant de s'en<br />

tenir à la seule étude des crânes, ils ont passé à celle de l'individu humain tout entier.<br />

Pour montrer, ce qui est vrai, que les différences n'existent pas uniquement dans<br />

l'aspect de la face et dans la construction osseuse des têtes, ils ont allégué des faits non<br />

moins graves, comme la forme du bassin, la proportion relative des membres, la couleur<br />

de la peau, la nature du système pileux.<br />

Camper et d'autres anatomistes avaient reconnu, depuis longtemps, que le bassin<br />

du nègre présentait quelques particularités. Le docteur Vrolik, étendant plus loin ses<br />

recherches, a observé que, pour les Européens, les différences entre le bassin de<br />

l'homme et celui de la femme sont beaucoup moins marquées, et dans la race nègre il<br />

voit, chez les deux sexes, un caractère très saillant d'animalité. Le savant d'Amsterdam,<br />

1 Prichard, ouvrage cité, t. II, p. 35.<br />

2 Job Ludolf, dont les données sur cette matière étaient néc<strong>essai</strong>rement fort incomplètes et inférieures<br />

à celles que nous possédons aujourd'hui, n'en combat pas moins, en termes très piquants, et avec<br />

des raisons sans réplique pour ce qui concerne les nègres, l'opinion acceptée par M. Prichard. Je ne<br />

résiste pas au plaisir de citer : « De nigredine Ethiopum hic agere nostri non est instituti, plerique<br />

ardoribus solis atque zonæ torridæ id tribuant. Verum etiam intra solis orbitam populi dantur, si<br />

non plane albi, saltem non prorsus nigri. Multi extra utrumque tropicum a media mundi linea<br />

longius obsunt quam Persæ aut Syri, veluti promontorii Bonæ Spei habitantes, et tamen isti surit<br />

nigerrimi. Si Africæ tantum et Chami posteris id inspectare velis, Malabares et Ceilonii aliique<br />

remotiores Asiæ populi æque nigri excipiendi erunt. Quod si causam ad cœli solique naturam<br />

referas, non homines albi in illis regionibus renascentes non nigrescunt ? Aut qui ad occultas<br />

qualitates confugiunt, melius fecerint si sese nescire, fateantur. – Jobus Ludolfus, Commentarium<br />

ad Historiam Æthiopicam, in-fol., Norimb., p. 56. – J'ajouterai encore un passage de M.<br />

Pickering ; ce passage est court et concluant. Parlant des séjours de la race noire, le voyageur<br />

américain s'exprime ainsi : « Excluding the northern and southern extremes with the tableland of<br />

Abyssinia, it holds all the more temperate, and fertile parts of the Continent. » Ainsi, là où il se<br />

trouve moins de noirs purs, c'est là qu'il fait le moins chaud...<br />

Pickering, The Races of Man, and their geographical distribution, dans l'ouvrage intitulé : United<br />

States exploring Expedition during the years 1838, 1839, 1840, 1841 and 1842, under the<br />

command of Charles Wilkes, U. S. N. ; Philadelphia, 1848, in-4°, vol. IX.

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