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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 482<br />

commença ses conquêtes, les Iraniens nous apparaissent plus brillants et semblent à<br />

beaucoup d'égards plus vigoureux.<br />

Cette impression est juste. Sous le rapport religieux, les doctrines spiritualistes des<br />

Mèdes et des Perses valaient mieux que le polythéisme macédonien, bien que celui-ci<br />

de son côté, attaché à ce qu'on nommait dans le sud les vieilles divinités, se tînt plus<br />

dégagé des doctrines sémitiques que les théologies athéniennes ou thébaines. Pour être<br />

exact, il faut néanmoins avouer que ce que les doctrines religieuses de la Macédoine<br />

perdaient en absurdités d'imagination, elles le regagnaient un peu en superstitions à<br />

demi finnoises, qui, pour être plus sombres que les fantaisies syriennes, n'en étaient<br />

guère moins funestes. En somme, la religion macédonienne ne valait pas celle des<br />

Perses, travaillée qu'elle était par les Celtes et les Slaves.<br />

En fait de civilisation, l'infériorité existait encore. Les nations iraniennes, touchant<br />

d'un côté aux peuples vratyas, aux Hindous réfractaires, éclairés d'un reflet lointain du<br />

brahmanisme, de l'autre aux populations assyriennes, avaient vu se dérouler toute leur<br />

existence entre deux foyers lumineux qui n'avaient jamais permis à l'ombre de trop<br />

s'épaissir sur leurs têtes. Parents des Vratyas, les Iraniens de l'est n'avaient pas cessé<br />

de contracter avec eux des alliances de sang. Tributaires des Assyriens, les Iraniens de<br />

l'ouest s'étaient également imprégnés de cette autre race, et de tous côtés ainsi<br />

l'ensemble des tribus fit des emprunts aux civilisations qui les environnaient.<br />

Les Macédoniens furent moins favorisés. Ils ne touchaient aux peuples raffinés que<br />

par leur frontière du sud. Partout ailleurs ils ne s'alliaient qu'à la barbarie. Ils n'avaient<br />

donc pas le frottement de la civilisation à un aussi grand degré que les Iraniens, qui, la<br />

recevant par un double hymen, lui donnaient une forme originale due à cette<br />

combinaison même.<br />

En outre, l'Asie étant le pays vers lequel convergeaient les trésors de l'univers, la<br />

Macédoine demeurait en dehors des routes commerciales, et les Iraniens<br />

s'enrichissaient tandis que leurs remplaçants futurs restaient pauvres.<br />

Eh bien, malgré tant d'avantages assurés jadis aux Mèdes de Phraortes, la lutte ne<br />

devait pas être douteuse entre leurs descendants, sujets de Darius, et les soldats<br />

d'Alexandre. La victoire appartenait de droit à ces derniers, car lorsque le démêlé<br />

commença, il n'y avait plus de comparaison possible entre la pureté ariane des deux<br />

<strong>races</strong>. Les Iraniens, qui déjà au temps de la prise de Babylone par Cyaxares étaient<br />

moins blancs que les Macédoniens, se trouvèrent bien plus sémitisés encore lorsque,<br />

269 ans après, le fils de Philippe passa en Asie. Sans l'intervention du génie<br />

d'Alexandre, qui précipita la solution, le succès aurait hésité un instant, vu la grande<br />

différence numérique des deux peuples rivaux ; mais l'issue définitive ne pouvait en<br />

aucun cas être douteuse. Le sang asiatique attaqué était condamné d'avance à<br />

succomber devant le nouveau groupe arian, comme jadis il avait passé sous le joug des

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