06.05.2013 Views

essai_inegalite_races_1

essai_inegalite_races_1

essai_inegalite_races_1

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 368<br />

attribuer une dénomination commune. Nous nous trouvons en face des peuples jaunes,<br />

troisième élément constitutif de la population du monde.<br />

Tout l'empire de la Chine, la Sibérie, l'Europe entière, à l'exception, peut-être, de<br />

ses extrémités les plus méridionales, tels sont les vastes territoires dont le groupe jaune<br />

se montre possesseur aussitôt que des émigrants blancs mettent le pied dans les<br />

contrées situées à l'ouest, au nord ou à l'est des plateaux glacés de l’Asie centrale.<br />

Cette race est généralement petite, certaines même de ses tribus ne dépassent pas<br />

les proportions réduites des nains. La structure des membres, la puissance des muscles<br />

sont loin d'égaler ce que l'on voit chez les blancs. Les formes du corps sont ramassées,<br />

trapues, sans beauté ni grâce, avec quelque chose de grotesque et souvent de hideux.<br />

Dans la physionomie, la nature a économisé le dessin et les lignes. Sa libéralité s'est<br />

bornée à l'essentiel : un nez, une bouche, de petits yeux sont jetés dans des faces larges<br />

et plates, et semblent tracés avec une négligence et un dédain tout à fait rudimentaires.<br />

Évidemment, le Créateur n'a voulu faire qu'une ébauche. Les cheveux sont rares chez la<br />

plupart des peuplades. On les voit cependant, et comme par réaction, effroyablement<br />

abondants chez quelques-unes et descendant jusque dans le dos ; pour toutes, noirs,<br />

roides, droits et grossiers comme des crins. Voilà l'aspect physique de la race jaune 1 .<br />

Quant à ses qualités intellectuelles, elles ne sont pas moins particulières, et font<br />

une opposition si tranchée aux aptitudes de l'espèce noire, qu'ayant donné à cette<br />

dernière le titre de féminine, j'applique à l'autre celui de mâle, par excellence. Un défaut<br />

absolu d'imagination, une tendance unique à la satisfaction des besoins naturels,<br />

beaucoup de ténacité et de suite appliqué à des idées terre à terre ou ridicules, quelque<br />

instinct de la liberté individuelle, manifesté, dans le plus grand nombre des tribus, par<br />

l'attachement à la vie nomade, et, chez les peuples les plus civilisés, par le respect de la<br />

vie domestique ; peu ou point d'activité, pas de curiosité d'esprit, pas de ces goûts<br />

passionnés de parure, si remarquables chez les nègres : voilà les traits principaux que<br />

toutes les branches de la famille mongole possèdent, en commun, à des degrés<br />

différents. De là, leur orgueil profondément convaincu et leur médiocrité non moins<br />

caractéristique, ne sentant rien que l'aiguillon matériel, et ayant trouvé dès longtemps le<br />

moyen d'y satisfaire. Tout ce qui se fait en dehors du cercle étroit qu'elles connaissent<br />

leur paraît insensé, inepte, et ne leur inspire que pitié. Les peuples jaunes sont<br />

beaucoup plus contents d'eux-mêmes que les nègres, dont la grossière imagination,<br />

1 M. Pickering ajoute, à tous ces caractères, un autre trait qui lui semble tout à fait spécifique : c'est<br />

l'aspect féminin que le défaut de barbe donne aux peuples jaunes. En revanche, il ne considère pas<br />

l'obliquité de l'œil comme essentielle. Je crois qu'ici il ne tient pas assez de compte des immixtions<br />

noires qui souvent, et à dose même très légère, ont pu suffire pour faire disparaître cette<br />

particularité. (United-States exploring Expedition during the years 1838, 1839, 1843, 1841 and<br />

1842, under the command of Charles Wilkes, U. S. N. ; vol. IX : The Races of man and their<br />

geographical distribution, by Charles Pickering, M. D. ; Philadelphia, 1848, in-4°.) – M.<br />

Pickering pense que la race jaune couvre actuellement deux cinquièmes de la surface du globe. Il<br />

comprend évidemment, dans cette classification, beaucoup de populations hybrides.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!