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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 429<br />

De là vint que les nations zoroastriennes du sud, celles qui prirent part à la gloire<br />

persique, furent de bonne heure atteintes par une certaine dose de sang mélanien. Le<br />

plus grand nombre, pénétré trop profondément par cet alliage, tomba, longtemps avant<br />

la conquête de Babylone, presque à l'état des Sémites. Ce qui l'indique, c'est que les<br />

Bactriens, les Mèdes et les Perses furent les seuls Zoroastriens qui jouèrent un rôle.<br />

Les autres se bornèrent à l'honneur d'appuyer ces familles d'élite.<br />

Il peut paraître singulier que ces Arians, imprégnés ainsi du sang des noirs,<br />

directement ou par alliance avec les Chamites et les Sémites dégénérés, aient pu arriver<br />

à remplir le personnage important que leur attribue l'histoire.<br />

Si donc on se croyait en droit de supposer, chez toutes leurs tribus, une mesure<br />

égale dans la proportion du mélange, il deviendrait difficile d'expliquer cliniquement la<br />

domination des plus illustres de ces dernières sur les populations assyriennes.<br />

Mais, pour fixer la certitude, il suffit de comparer entre elles les langues<br />

zoroastriennes, ainsi que je l'ai déjà fait ailleurs.<br />

Le zend, ce fait n'est pas douteux, parlé chez les Bactriens, habitants de cette Balk<br />

appelée en Orient la mère des villes 1 , les plus puissants des Zoroastriens primitifs,<br />

fut presque pur d'alliages sémitiques, et le dialecte de la Perside, qui ne jouit pas autant<br />

de cette prérogative, la posséda cependant dans un certain degré, supérieur au médique,<br />

moins sémitisé à son tour que le pehlvi, de sorte que le sang des futurs conquérants de<br />

l'Asie antérieure conservait, dans les plus nobles de ses rameaux du sud, un caractère<br />

assez arian pour expliquer la supériorité de ceux-ci,<br />

Les Mèdes et surtout les Perses furent les successeurs de l'ancienne influence des<br />

Bactriens qui, après avoir dirigé les premiers pas de la famine dans les voies du<br />

magisme, avaient perdu leur prépondérance d'une manière aujourd'hui inconnue. Les<br />

héritiers méritaient l'honneur qui leur échut. Nous venons de voir qu'ils étaient restés<br />

Arians, moins complets sans doute que les Zoroastriens du nord-est, et même que les<br />

Grecs, tout autant néanmoins que les Hindous de la même époque, beaucoup plus que<br />

le groupe de leurs congénères, déjà presque absorbé sur les bords du Nil. Le grand et<br />

irrémédiable désavantage que les Mèdes et les Perses apportaient, en entrant sur la<br />

scène politique du monde, c'était leur chiffre restreint et la dégénération déjà avancée<br />

des autres tribus zoroastriennes du sud, leurs alliées naturelles. Toutefois, ils<br />

1 Les Bactriens, en zend Bakhdi, sont les Bahlikas du Mahabharata. Ils étaient parents, suivant ce<br />

poème, du dernier des Kouravas et de Pandou. Ainsi leur caractère profondément arian est bien et<br />

dûment établi. (Lassen, Indische Alterthumskunde, t. I, p. 297 ; voir aussi A F. v. Schack,<br />

Heldensagen von Firdusi, in-8°, Berlin, 1851 ; Enleit., p. 16 et passim ; voir aussi Lassen,<br />

Zeitsch, f. K.. d. Morgenl., qui identifie les Bactriens avec les Afghans, dont le nom national est<br />

Pouschtou, t. II, p. 53.) - Le nom de Balk, (alphabet étranger) donné à la cité des Bactriens, n'est<br />

pas le plus ancien qu'ait porté cette ville. Elle s'est appelée précédemment Zariaspe. (Burnouf,<br />

Comment. sur le Yaçna, notes et éclaircissements, t. I, p. CXII.

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