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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 372<br />

Nous ne pouvons même essayer le dénombrement des masses chamites et sémites<br />

qui descendirent, par les passages de l’Arménie, dans les régions du sud et de l'ouest.<br />

Mais, du moins, considérons le nombre énorme des mélanges qui s'en firent avec la race<br />

noire, jusque par delà les plaines de l'Éthiopie, et, au nord, sur toute la côte d'Afrique,<br />

au delà de l'Atlas, tendant vers le Sénégal ; regardons les produits de ces hymens<br />

peuplant l'Espagne, la basse Italie, les îles grecques, et nous serons en situation de nous<br />

persuader que l'espèce blanche ne se limitait pas à quelques tribus. Nous en devons<br />

décider ainsi d'autant plus sûrement, qu'aux multitudes que je viens d'énumérer il<br />

convient d'ajouter encore les nations arianes de toutes les branches méridionales, et les<br />

Celtes, et les Slaves, et les Sarmates, et d'autres peuples sans célébrité, mais nullement<br />

sans influence, qui restèrent au milieu des jaunes.<br />

La race blanche était donc aussi fort prolifique, et puisque les deux espèces noire et<br />

finnoise ne lui permettaient pas de dépasser le Mouztagh et l'Altaï à l'est, l'Oural à<br />

l'ouest, resserrée dans de telles limites, elle s'étendait, au nord, jusque vers le cours<br />

moyen de l'Amour, le lac Baïkal et l'Obi.<br />

Les conséquences de cette disposition géographique sont considérables et vont,<br />

tout à l'heure, trouver leurs applications.<br />

J'ai constaté les facultés pratiques de la race jaune. Toutefois, en lui reconnaissant<br />

des aptitudes supérieures à celles de la noire pour les basses fonctions d'une société<br />

cultivée, je lui ai refusé la capacité d'occuper un rang glorieux sur l'échelle de la<br />

civilisation, et cela parce que son intelligence, bornée autrement, ne l'est pas moins<br />

étroitement que celle des nègres, et parce que son instinct de l'utile est trop peu<br />

exigeant.<br />

Il faut relâcher quelque chose de la sévérité de ce jugement lorsqu'il s'agit, non plus<br />

de l'espèce jaune, non plus du type noir, mais du métis des deux familles, le Malais.<br />

Que l'on prenne, en effet, un Mongol, un habitant de Tonga-Tabou et un nègre pélagien<br />

ou hottentot, l'habitant de Tonga-Tabou, tout inculte qu'il soit, montrera certainement<br />

un type supérieur.<br />

Il semblerait que les défauts des deux <strong>races</strong> se sont balancés et modérés dans le<br />

produit commun, et que, plus d'imagination relevant l'esprit, tandis qu'un sentiment<br />

moins faux de la réalité restreignait l'imagination, il en est résulté plus d'aptitude à<br />

comparer, à saisir, à conclure. Le type physique a éprouvé aussi d'heureuses modifications.<br />

Les cheveux du Malais sont durs et revêches, à la vérité ; mais, enclins à se<br />

crêper, ils ne le font pas ; le nez est plus formé que chez les Kalmouks. Pour quelques<br />

insulaires, à Tahiti par exemple, il devient presque semblable au nez droit de la race<br />

blanche. L’œil n'est plus toujours relevé à l'angle externe. Si les pommettes restent<br />

saillantes, c'est que ce trait est commun aux deux <strong>races</strong> génératrices. Les Malais sont,<br />

du reste, on ne peut plus différents entre eux. Suivant que le sang noir ou jaune domine

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