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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 312<br />

Grèce, avec des peuples blancs qu'il ne s'agit pas de déterminer ici et des Sémites. Mais<br />

le fond du type demeura partout le même, et il est peu contestable que la souche qui,<br />

même dégénérée de sa beauté primordiale, fournissait des types comme ceux des<br />

Kachemyriens actuels et comme la plupart des Brahmanes du nord, comme ceux dont<br />

la représentation a été figurée sous les premiers successeurs de Cyrus, dans les constructions<br />

de Nakschi-Roustam et de Persépolis ; enfin, que les hommes dont l'aspect<br />

physique a inspiré les sculpteurs de l'Apollon Pythien, du Jupiter d'Athènes, de la<br />

Vénus de Milo, formaient la plus belle espèce d'hommes dont la vue ait pu réjouir les<br />

astres et la terre.<br />

La carnation des Arians était blanche et rosée : tels apparurent les plus anciens<br />

Grecs et les Perses ; tels se montrèrent aussi les Hindous primitifs. Parmi les couleurs<br />

des cheveux et de la barbe, le blond dominait, et l'on ne peut oublier la prédilection que<br />

lui portaient les Hellènes : ils ne se figuraient pas autrement leurs plus nobles divinités.<br />

Tous les critiques ont vu, dans ce caprice d'une époque où les cheveux blonds étaient<br />

devenus bien rates à Athènes et sur les quais de l'Eurotas, un ressouvenir des âges<br />

primitifs de la race hellénique. Aujourd'hui encore, cette nuance n'est pas absolument<br />

perdue dans l'Inde, et notamment au nord, c'est-à-dire dans la partie où la race ariane a<br />

le mieux conservé et renouvelé sa pureté. Dans le Kattiwar, on trouve fréquemment des<br />

cheveux rougeâtres et des yeux bleus.<br />

L'idée de la beauté est restée pour les Hindous attachée à celle de la blancheur, et<br />

rien ne le prouve mieux que les descriptions d'enfants prédestinés, si fréquentes dans<br />

les légendes bouddhiques 1 . Ces pieux récits montrent la divine créature, aux premiers<br />

jours de son berceau, avec le teint blanc, la peau de couleur d'or. Sa tête doit avoir la<br />

forme d'un parasol (c'est-à-dire, être ronde et éloignée de la configuration pyramidale<br />

chez les noirs). Ses bras sont longs, son front large, ses sourcils réunis, son nez<br />

proéminent.<br />

Comme cette description, postérieure au VII e siècle av. J.-C., s'applique à une race<br />

dont les meilleures branches étaient assez mélangées, on ne peut se montrer surpris d'y<br />

voir des exigences un peu anormales, telles que la couleur d'or souhaitée pour la peau<br />

du corps et les sourcils réunis. Quant au teint blanc, aux bras longs, au front large, à la<br />

tête ronde, au nez proéminent, ce sont autant de traits qui révèlent la présence de<br />

l'espèce blanche et qui, ayant continué à être caractéristiques des hautes castes, autorisent<br />

à penser que la race ariane, dans son ensemble, les possédait également.<br />

Cette variété humaine, ainsi entourée d'une suprême beauté de corps, n'était pas<br />

moins supérieure d'esprit 2 . Elle avait à dépenser une somme inépuisable de vivacité et<br />

1 Burnouf, Introduction à l’histoire du bouddhisme indien, t. I, p. 237, 314.<br />

2 Lassen, Indisch. Alterth., t. I, p. 854.

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