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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 308<br />

rencontrant là des <strong>races</strong> que l'Assyrie et l'Égypte n'ont qu'entrevues, elle s'est trouvée<br />

en contact intime avec les hordes jaunes. L'étude de ces rapports et de leurs résultats<br />

est de première importance. Nous verrons, avec ce secours, si la supériorité de la race<br />

blanche pourra s'établir vis-à-vis des Mongols comme vis-à-vis des noirs, dans quelle<br />

mesure l'histoire la démontre, et par suite l'état respectif des deux <strong>races</strong> inférieures et<br />

de leurs dérivées.<br />

Il est difficile de trouver des synchronismes entre les émigrations primordiales des<br />

Chamites et celles des Arians ; il ne l'est pas moins de se soustraire au besoin d'en<br />

chercher. La descente des Hindous dans le Pendjab est un fait si reculé au delà de<br />

toutes les limites de l'histoire positive, la philologie lui assigne une date si ancienne,<br />

que cet événement paraît toucher aux époques antérieures à l'an 4000 avant J.-C.<br />

Chamites et Arians auraient ainsi quitté, à peu près à la même heure et sous le coup<br />

des mêmes nécessités, les demeures primordiales de la famille blanche, pour descendre<br />

dans le sud, les uns vers l'ouest, les autres vers l'orient.<br />

Les Arians, plus heureux que les Chamites, ont gardé, pendant une longue série de<br />

siècles, avec leur langue nationale, annexe sacrée de l'idiome blanc primitif, un type<br />

physique qui ne les exposa pas, tant il resta particulier, à être confondus parmi les<br />

populations noires. Pour expliquer ce double phénomène, il faut admettre que, devant<br />

leurs pas, les <strong>races</strong> aborigènes se retiraient, dispersées ou détruites par des incursions<br />

d'avant-garde, ou bien qu'elles étaient très clairsemées dans les vallées hautes du<br />

Kachemyr, premier pays hindou envahi par les conquérants. Du reste, il n'y a pas à<br />

douter que la population première de ces contrées n'appartînt au type noir 1 . Les tribus<br />

mélaniennes que l'on rencontre encore aujourd'hui dans le Kamaoun en portent<br />

témoignage. Elles sont formées des descendants des fugitifs qui, n'ayant pas suivi leurs<br />

congénères lors du grand reflux vers les monts Vyndhia et le Dekkhan 2 , se sont jetés<br />

au milieu des gorges alpestres, asile sûr, puisqu'ils y conservent leur individualité<br />

depuis des séries d'années incalculables.<br />

Avant de mettre le pied plus avant sur le sol de l'Inde, saisissons tout l'ensemble de<br />

la famille ariane primitive, à ce moment où son mouvement de marche vers le sud est<br />

déjà prononcé, mais où, toutefois, si elle a commencé à envahir la vallée de Kachemyr<br />

par ses têtes de colonnes, le gros de ses nations n'a pas encore dépassé la Sogdiane.<br />

Déjà les Arians sont détachés des nations celtiques, acheminées vers le nord-ouest<br />

et contournant la mer Caspienne par le haut ; tandis que les Slaves, très peu différents<br />

1 Lassen, Indisch. Atterth., t. I, p. 853; voir la note 1 p. 229 de ce volume. L'Himalaya contient de<br />

nombreux débris de populations noires ou mulâtres qui sont certainement aborigènes.<br />

2 D'après Ritter, les peuples sanscrits ont repoussé jusqu'à Lanka (Ceylan) les nègres et les métis<br />

jaunes et noirs (Malais), qui s'étendaient primitivement dans le nord. (Ritter, Erdkunde, Asien, t. I,<br />

p. 435.)

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