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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 304<br />

cas, et si on peut croire à de telles combinaisons chez des hommes isolés, il n'y faut<br />

pas penser une minute pour les nations, et il n'est question ici que de ces dernières. Les<br />

éléments ethniques sont en constante oscillation dans les masses. Il est tellement<br />

difficile de saisir les moments où ils se trouvent à peu près en équilibre ; ces moments<br />

sont si rapides, si impossibles à prévoir, qu'il vaut mieux n'en pas parler et ne raisonner<br />

que sur ceux où tel élément, l'emportant manifestement sur l'autre, préside un peu plus<br />

longuement aux destinées nationales.<br />

Les deux civilisations primordiales fortement imbues de germes mélaniens, en même<br />

temps que dirigées et inspirées par la puissance propre à la race blanche, ont dû à la<br />

prédominance de plus en plus déclarée de l'élément noir l'exaltation qui les caractérisa :<br />

la sensualité fut donc leur cachet principal et commun.<br />

L'Égypte, peu ou point régénérée, se montra moins longtemps agissante que les<br />

nations chamites noires, si heureusement renouvelées par le sang sémitique. Le pays<br />

avait pourtant dans son mobile arian quelque chose d'évidemment supérieur ; mais la<br />

marée montante du sang mélanien, sans détruire absolument les prérogatives de ce sang,<br />

les domina, et, donnant à la nation cette immobilité qu'on lui reproche, ne lui permit de<br />

sortir de l'immense que pour tomber dans le grotesque.<br />

La société assyrienne reçut, de la série d'invasions blanches qui la renouvelèrent,<br />

plus d'indépendance dans ses inspirations artistiques. Elle y gagna aussi, il faut<br />

l'avouer, une splendeur plus éclatante ; car si rien, dans le genre sublime, ne dépasse la<br />

majesté des pyramides et de certains temples palais de la haute Égypte, ces merveilleux<br />

monuments n'offrent pas de représentations humaines qui, pour la fermeté de<br />

l'exécution, la science des formes, puissent être comparées aux superbes bas-reliefs de<br />

Khorsabad. Quant à la partie d'ornementation des édifices ninivites, comme les<br />

mosaïques, les briques émaillées, j'en ai déjà dit tout ce que le jugement le moins<br />

favorable serait contraint de reconnaître : que les Grecs eux-mêmes n'ont su que copier<br />

ces inventions, et n'en ont dépassé jamais le goût sûr et exquis.<br />

Malheureusement le principe mélanien était trop fort et devait l'emporter. Les<br />

belles sculptures assyriennes, qu’il faut rejeter dans une antiquité antérieure au<br />

septième siècle avant J.-C., ne marquèrent qu'une période assez courte. Après la date<br />

que j'indique, la décadence fut profonde, et le culte de la laideur, si cher à l'incapacité<br />

des noirs, ce culte toujours triomphant, toujours pratiqué, même à côté des chefsd'œuvre<br />

les plus frappants, finit par l'emporter tout à fait.<br />

D'où il résulte que, pour assurer aux arts une véritable victoire, il fallait obtenir un<br />

mélange du sang des noirs avec celui des blancs, dans lequel le dernier entrât pour une<br />

proportion plus forte que les meilleurs temps de Memphis et de Ninive n'avaient pu<br />

l'obtenir, et formât ainsi une race douée d'infiniment d'imagination et de sensibilité

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