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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 199<br />

se trouva aussi que la plus grande abondance possible du sang des blancs, quand elle<br />

s'accumulait, non pas d'un seul coup, mais par couches successives, dans une nation,<br />

ne lui apportait plus ses prérogatives naturelles. Elle ne faisait souvent qu'augmenter le<br />

trouble déjà existant dans les éléments ethniques et ne semblait conserver de son<br />

excellence native qu'une plus grande puissance dans la fécondation du désordre. Cette<br />

anomalie apparente s'explique aisément, puisque chaque degré de mélange parfait<br />

produit, outre une alliance d'éléments divers, un type nouveau, un développement de<br />

facultés particulières. Aussitôt qu'à une série de créations de ce genre d'autres éléments<br />

viennent s'adjoindre encore, la difficulté d'harmoniser le tout crée l'anarchie, et plus<br />

cette anarchie augmente, plus les meilleurs, les plus riches, les plus heureux apports<br />

perdent leur mérite et, par le seul fait de leur présence, augmentent un mal qu'ils se<br />

trouvent impuissants à calmer. Si donc les mélanges sont, dans une certaine limite,<br />

favorables à la masse de l'humanité, la relèvent et l'ennoblissent, ce n'est qu'aux dépens<br />

de cette humanité même, puisqu'ils l'abaissent, l'énervent, l'humilient, l'étêtent dans ses<br />

plus nobles éléments, et quand bien même on voudrait admettre que mieux vaut<br />

transformer en hommes médiocres des myriades d'êtres infimes que de conserver des<br />

<strong>races</strong> de princes dont le sang, subdivisé, appauvri, frelaté, devient l'élément déshonoré<br />

d'une semblable métamorphose, il resterait encore ce malheur que les mélanges ne<br />

s'arrêtent pas ; que les hommes médiocres, tout à l'heure formés aux dépens de ce qui<br />

était grand, s'unissent à de nouvelles médiocrités, et que de ces mariages, de plus en<br />

plus avilis, naît une confusion qui, pareille à celle de Babel, aboutit à la plus complète<br />

impuissance, et mène les sociétés au néant auquel rien ne peut remédier.<br />

C'est là ce que nous apprend l'histoire. Elle nous montre que toute civilisation<br />

découle de la race blanche, qu'aucune ne peut exister sans le concours de cette race, et<br />

qu'une société n'est grande et brillante qu'à proportion qu'elle conserve plus longtemps<br />

le noble groupe qui l'a créée et que ce groupe lui-même appartient au rameau le plus<br />

illustre de l'espèce. Pour exposer ces vérités dans un jour éclatant, il suffit d'énumérer,<br />

puis d'examiner les civilisations qui ont régné dans le monde, et la liste n'en est pas<br />

longue.<br />

Du sein de ces multitudes de nations qui ont passé ou vivent encore sur la terre, dix<br />

seulement se sont élevées à l'état de sociétés complètes. Le reste, plus ou moins<br />

indépendant, gravite à l'entour comme les planètes autour de leurs soleils. Dans ces dix<br />

civilisations, s'il se trouve, soit un élément de vie étranger à l'impulsion blanche, soit un<br />

élément de mort qui ne provienne pas des <strong>races</strong> annexées aux civilisateurs, ou du fait<br />

des désordres introduits par les mélanges, il est évident que toute la théorie exposée<br />

dans ces pages est fausse. Au contraire, si les choses se trouvent telles que je les<br />

annonce, la noblesse de notre espèce reste prouvée de la manière la plus irréfragable, et<br />

il n'y a plus moyen de la contester. C'est là que se rencontrent donc, tout à la fois, la<br />

seule confirmation suffisante et le détail désirable des preuves du système. C'est là,<br />

seulement, que l'on peut suivre, avec une exactitude satisfaisante, le développement de<br />

cette affirmation fondamentale, que les peuples ne dégénèrent que par suite et en

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