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essai_inegalite_races_1

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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 311<br />

prouver qu'un sentiment d'orgueil fondé sur le mérite moral a toujours occupé une<br />

grande place dans les pensées de la plus belle des <strong>races</strong> humaines 1 .<br />

D'après des témoignages aussi nombreux, on trouvera peut-être à propos de rendre<br />

un jour, au réseau de peuples dont il s'agit, le nom général et très mérité qu'il s'était<br />

appliqué à lui-même et de renoncer à ces appellations de Japhétides, de Caucasiens et<br />

d'Indo-Germains, dont on ne saurait trop signaler les inconvénients. En attendant cette<br />

restitution bien désirable pour la clarté des généalogies humaines, je me permettrai de la<br />

devancer, et je formerai une classe particulière de tous les peuples blancs qui, ayant<br />

inscrit cette qualification soit sur des monuments de pierre, soit dans leurs lois, soit<br />

dans leurs livres, ne permettent pas qu'on la leur enlève. Partant de ce principe, je crois<br />

pouvoir dénommer cette race spéciale d'après les parties qui la constituent au moment<br />

où, déjà séparée du reste de l'espèce, elle s'avance vers le sud.<br />

On y compte les multitudes qui vont envahir l'Inde et celles qui, s'engageant sur la<br />

route où ont marché les Sémites, gagneront les rivages inférieurs de la mer Caspienne,<br />

et de là, passant dans l'Asie Mineure et dans la Grèce, en différentes émissions s'y<br />

nommeront les Hellènes. On y reconnaît encore ces colonnes nombreuses dont<br />

quelques-unes, descendant au sud-ouest, pénétreront jusqu'au golfe Persique, tandis<br />

que les autres, demeurant pendant des siècles aux environs de l'Imaüs, réservent les<br />

Sarmates au monde européen. Hindous, Grecs, Iraniens, Sarmates, ne forment ainsi<br />

qu'une seule race distincte des autres branches de l'espèce et supérieure à toutes 2 .<br />

Pour la conformation physique, il n'y a pas de doute : c'était la plus belle dont on<br />

ait jamais entendu parler 3 . La noblesse de ses traits, la vigueur et la majesté de sa<br />

stature élancée, sa force musculaire, nous sont attestées par des témoignages qui, pour<br />

être postérieurs à l'époque où elle était réunie, n'en ont pas moins un poids<br />

irrésistible 4 . Ils établissent tous, sur les points différents où on les recueille, une<br />

grande identité de traits généraux, et ne laissent apercevoir les déviations locales que<br />

comme des conséquences d'alliages postérieurs 5 . Dans l'Inde, les croisements eurent<br />

lieu avec des <strong>races</strong> noires ; dans l'Iran, avec des Chamites, des Sémites et des noirs ; en<br />

1<br />

La même racine se trouve dans le pa-zend hir ou ir, qui signifie maître, dans le latin herus et dans<br />

l'allemand Herr. (Burnouf, op. cit., t. I, p. 460.)<br />

2<br />

Lassen, Indisch., Alterth., t. I, p. 516. – J'ajouterai à l'avis de M. Lassen celui d'un grand partisan<br />

de l'unité physique et morale de l'espèce humaine. Voici l'aveu qui échappe à M. Prichard : « Diese<br />

Eindringlinge (die indo-Europæer) scheinen ihnen (den Allophylen) « überall an geistigen Gaben<br />

überlegen gewesen zu seyn. Einige indo-europæische Nationen « haben wirklich viele<br />

charakteristische Kennzeichen von Barbarei und Wildheit « zurückbehalten oder bekommen ; aber<br />

mit diesen verbanden sie alle, unzweifelhafte « Zeichen von frühzeitiger inteIlectueller<br />

Entwickelung, besonders eine hœhere Kultur der « Sprache. » (Prichard, Naturgeschichte des<br />

menschlichen Geschlechts, t. III, 1 re partie, p. 11.)<br />

3<br />

Lassen, p. 404.<br />

4<br />

Lassen, p. 404 et 854.<br />

5<br />

C'est ainsi que M. Lassen remarque fort bien que le climat ne saurait être rendu responsable du degré<br />

de coloration des populations hindoues, attendu que les Malabares sont plus bruns que les Kandys<br />

de Ceylan, et les gens du Guzarate que ceux du Karnatik (t. I p. 407.)

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