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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 409<br />

Pour l'autre branche des Ou-soun, elle fut absorbée par les envahisseurs, et se mêla<br />

à eux comme l'eau d'un lac à celle du grand fleuve qui la traverse.<br />

À côté des Ou-soun et des Yue-tchi, quand ils habitaient sur le Hoang-ho, vivaient<br />

d'autres peuples blancs. Les Ting-ling occupaient le pays à l'occident du lac Baïkal ; les<br />

Khou-te tenaient les plaines à l'ouest des Ou-soun ; les Chou-le s'étendaient vers la<br />

contrée plus méridionale où est aujourd'hui Kaschgar ; les Kian-kouan ou Ha-kas<br />

montaient vers le Jénisseï où, plus tard, ils se sont fondus avec les Kirghizes. Enfin, les<br />

Yan-thsaï, Alains-Sarmates, touchaient à l'extrémité septentrionale de la mer<br />

Caspienne 1 .<br />

On n'a pas perdu de vue qu'il s'agit ici de l'an 177 ou 200 avant J.-C. On a remarqué<br />

aussi que tous ceux des peuples blancs que je viens de nommer, quand ils ont pu se<br />

maintenir, ont fondé des sociétés : tels les Szou ou Khétas, les Ou-soun et les Yanthsaï<br />

ou Alains. Je passe à une nouvelle considération qui se déduit de ce qui précède.<br />

Puisque la race noire occupait, dans les temps primordiaux, et avant la descente des<br />

nations blanches, la partie australe du monde, ayant pour frontières, en Asie, tout au<br />

moins la partie inférieure de la mer Caspienne d'une part, de l'autre les montagnes du<br />

Kouen-loun, vers le 36° degré de latitude nord, et les îles du Japon sous le 4° à peu<br />

près ; que la race jaune, à la même époque, antérieurement à toute apparition des<br />

peuples blancs dans le sud, se trouvait avancée au moins jusqu'au Kouen-loun, et, dans<br />

la Chine méridionale, jusqu'au rivage de la mer Glaciale, tandis que, dans les pays de<br />

l'Europe, elle allait jusqu'en Italie et en Espagne, ce qui suppose l'occupation préalable<br />

du nord 2 ; puisque, enfin, la race blanche, en apparaissant sur les crêtes de l'Imaüs et<br />

se laissant voir sur les limites du Touran, envahissait des terres qui lui étaient toutes<br />

nouvelles ; pour toutes ces raisons, il est bien évident, bien incontestable, bien positif<br />

que les premiers domaines de cette race blanche doivent être cherchés sur les plateaux<br />

du centre de l'Asie, vérité déjà admise, mais de plus, qu'on peut les délimiter d'une<br />

manière exacte. Au sud, ces territoires ont leur frontière depuis le lac Aral jusqu'au<br />

cours supérieur du Hoang-ho, jusqu'au Khou-khou-noor. À l'ouest, la limite court de la<br />

mer Caspienne aux monts Ourals. À l'est, elle remonte brusquement en dehors du<br />

Kouen-loun vers l'Altaï. La délimitation au nord semble plus difficile ; cependant nous<br />

allons, tout à l'heure, la chercher et la trouver.<br />

1 Ritter, t. I, p. 1110 et 1114. – Les Kirghizes ont absorbé, à la fois, les Ting-ling et les Ha-kas.<br />

2 Les invasions dans l'ouest étaient extrêmement facilitées à la race jaune par la configuration du<br />

terrain. M. le baron A. de Humboldt remarque que, depuis les rives de l'Obi, par le 78° de<br />

longitude, jusqu'aux bruyères du Lunebourg, de la Westphalie et du Brabant, le pays offre<br />

exactement le même aspect, triste et monotone. (Asie centrale, t. I, p. 55.)

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