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Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 446<br />

au-dessus de la créature humaine, on s'avoua plus petits qu'eux, et, ainsi que je l'ai dit<br />

quelquefois déjà, par une telle façon de comprendre les choses, on rendit exacte justice<br />

et aux nations primitives de race blanche pure et aux multitudes de valeur médiocre qui<br />

leur ont succédé.<br />

Les Titans occupèrent donc le nord de la Grèce. Leur premier mouvement heureux<br />

vers le sud fut celui auquel présida Deucalion, menant à cette entreprise des troupes<br />

d'aborigènes, c'est-à-dire de gens étrangers à son sang 1 . Lui-même d'ailleurs, on l'a vu,<br />

était un hybride. Ainsi, nous n'avons plus affaire désormais aux Titans. Ils restent, ils<br />

se mêlent, ils s'éteignent dans les contrées septentrionales de l'Hellade, dans la Chaonie,<br />

l'Épire, la Macédoine : ils disparaissent, mais non sans transmettre et assurer une<br />

valeur toute particulière aux populations parmi lesquelles ils se fondent 2 .<br />

Ces populations, non plus que celles de la Thrace et de la Tauride, n'étaient pas, je<br />

l'ai indiqué sommairement, de race jaune pure. Déjà les nations celtiques et slaves<br />

avaient incontestablement poussé leurs marches jusqu'à l'Euxin, jusqu'aux montagnes<br />

de la Grèce, jusqu'à l'Adriatique. Elles étaient même allées beaucoup plus loin. Les<br />

grands déplacements de peuples blancs septentrionaux, qui, sous l’effort violent des<br />

masses mongoles opérant au nord, avaient déterminé les Arians habitant plus au sud,<br />

sur les hauts plateaux asiatiques, à descendre le long des crêtes de l'Hindou-Koh,<br />

agissaient, dès longtemps, lorsque les Titans se montrèrent au delà de la Thrace. Les<br />

Celtes, que l'on trouve, au dix-septième siècle avant Jésus-Christ, fermement établis<br />

dans les Gaules, et les Slaves, que, pour des motifs à donner en leur lieu, j'aperçois en<br />

Espagne antérieurement à cette époque, avaient quitté depuis des siècles la patrie<br />

sibérienne et longé les bords supérieurs du Pont-Euxin. Pour toutes ces causes, une<br />

certaine somme de mélanges subis par les Titans avait apporté dans les veines des<br />

Arians Hellènes quelque proportion de principes jaunes dus seulement à l'intermédiaire<br />

des nations souillées d'un contact plus intime avec les peuples finnois 3 .<br />

respect traditionnel pour le bœuf. Quand ils se laissèrent aller à sacrifier cet animal, ils imaginèrent,<br />

comme palliatif de la mauvaise action qu'ils commettaient, la cérémonie de la (mot grec)ou (mot<br />

grec), dans laquelle le sacrificateur, après avoir frappé sa victime, s'enfuyait en abandonnant la<br />

hache, à qui l'on faisait le procès. (Bœttiger, Ideen zur Kunstmythologie, t. II, p. 267.)<br />

1 Qui d’ailleurs n’étaient point barbares. Elles paraissent avoir eu un degré respectable de culture<br />

utilitaire. Ces aborigènes labouraient le sol, prétendaient avoir inventé l’appropriation du bœuf aux<br />

travaux agricoles et l'usage du moulin à blé. (Mac Torrens Cullagh, The Industrial History of free<br />

Nations (London, 1846, in-8°, t. I, p. 7.) - Ce trait, et d'autres encore, qui les identifient aux<br />

autochtones d'Italie servira plus tard à démontrer qu'ils ne pouvaient être que des Celtes ou des<br />

Slaves, et, peut-être bien, l'un et l'autre.<br />

2 De là vont se dégager, avec mille nuances, les Arians Hellènes, peuple nouveau, dans un certain<br />

sens, bien que devant son énergie à des éléments anciens atténués. Ce que cette race eut de<br />

particulier est bien représenté par sa religion, de même âge que lui. Ce fut le culte de Zeus, dont<br />

Heyne, dans une note d'Apollodore, a pu dire avec vérité : « Inde a Jove novus mythorum ordo<br />

initium habet vere Hellenicus. » (Bœttiger, t. I, p. 195.)<br />

3 Très vraisemblablement le grec contient des racines th<strong>races</strong> et illyriennes provenant du contact très<br />

ancien des Arians Hellènes et même des Titans avec les populations parlant ces idiomes. O. Müller<br />

remarque avec raison que les Hellènes rapportaient aux Th<strong>races</strong> leur poésie et leur civilisation

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