06.05.2013 Views

essai_inegalite_races_1

essai_inegalite_races_1

essai_inegalite_races_1

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des <strong>races</strong> humaines, (1853-1855) Livres 1 à 4 437<br />

progresser, et ainsi put mettre beaucoup plus de temps qu'en Assyrie à s'avilir. Dans<br />

l'Inde, comme une barrière bien autrement forte et solide fut opposée aux invasions du<br />

principe nègre, le caractère artistique ne se développa que très lentement et pauvrement<br />

au sein du brahmanisme Il lui fallut attendre, pour devenir vraiment fort, la venue<br />

de Sakya-mouni : aussitôt que les bouddhistes, en appelant les tribus impures au<br />

partage du nirwana, leur eurent ouvert l'accès de quelques familles blanches, la passion<br />

des arts se développa à Salsette avec non moins d'énergie qu'à Ninive, atteignit<br />

promptement, comme là encore, son zénith, et, toujours pour la même cause, s'abîma<br />

presque subitement dans les folies que l'exagération, la prédominance du principe<br />

mélanien, amenèrent sur les bords du Gange comme partout ailleurs.<br />

Lorsque les Iraniens prirent le gouvernement de l'Asie, ils se virent en présence de<br />

populations où les arts étaient complètement envahis et dégradés par l'influence noire.<br />

Eux-mêmes n'avaient pas toutes les facultés qu'il aurait fallu pour relever ce génie en<br />

décomposition,<br />

On objectera que, précisément parce qu'ils étaient arians, ils rapportaient au sang<br />

corrompu des Sémites l'appoint blanc destiné à le régénérer et qu'ainsi, par une<br />

nouvelle infusion d'éléments supérieurs, ils devaient ramener le gros des nations<br />

assyriennes vers un équilibre de principes ethniques comparable à celui où s'étaient<br />

trouvés les Chamites noirs dans leur plus beau moment, ou, mieux encore, les<br />

Chaldéens de Sémiramis.<br />

Mais les nations assyriennes étaient bien grandes et la population des tribus<br />

iraniennes dominatrices bien petite. Ce que ces tribus possédaient, dans leurs veines,<br />

d'essence féconde, déjà entamé, du reste, pouvait bien se perdre au milieu des masses<br />

asiatiques, mais non les relever, et, d'après ce fait incontestable, leur puissance même,<br />

leur prépondérance politique ne devait durer que le temps assez court où il leur serait<br />

possible de maintenir intacte une existence nationale isolée.<br />

J'ai parlé déjà de leur nombre restreint, et je recours là-dessus à l'autorité<br />

d'Hérodote. Lorsque l'historien trace, dans son VII e livre, cet admirable tableau de<br />

l'armée de Xerxès traversant l'Hellespont, il déploie le magnifique dénombrement des<br />

nations appelées en armes par le grand roi, de toutes les parties de ses vastes États. Il<br />

nous montre des Perses ou des Mèdes commandant aux troupeaux de combattants qui<br />

passent les deux ponts du Bosphore en pliant sous les coups de fouet de leurs chefs<br />

iraniens. À part ces chefs de noble essence, gourmandant les esclaves que la victoire<br />

enchaînait sous leurs ordres, combien Hérodote énumère-t-il de soldats parmi les<br />

Mèdes proprement dits ? Combien de guerriers zoroastriens dans cette levée de<br />

boucliers que le fils de Darius avait voulu rendre si formidable ? Je n'en aperçois que<br />

24 000, et qu'était-ce qu'un tel faisceau dans une armée de dix-sept cent mille hommes ?<br />

Au point de vue du nombre, rien ; à celui du mérite militaire, tout : car, si ces 24 000<br />

Iraniens n'avaient pas été paralysés, dans leurs mouvements, par la cohue de leurs

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!