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Mehrsprachigkeit in Europa: Plurilinguismo in Europa ... - EURAC

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Sofi a Stratilaki<br />

en général, et leur compétence pluril<strong>in</strong>gue, en particulier. D’autre part, elle nous permettra<br />

d’identifi er les trois champs thématiques autour desquels cette contribution se structure :<br />

• les situations de contacts des langues, comme po<strong>in</strong>ts de rencontre entre apprenants et<br />

langues, et comme lieux de mise en œuvre des stratégies d’appropriation et de construction<br />

des connaissances ;<br />

• la représentation comme l’une des problématiques constitutives des sciences huma<strong>in</strong>es,<br />

et comme unité d’analyse de l’action et de la communication des <strong>in</strong>dividus dans le monde<br />

social 1 ;<br />

• enfi n, le discours en tant que processus de médiation et comme <strong>in</strong>strument permettant de<br />

penser le rapport entre langage et connaissance, ou entre langage et monde.<br />

En nous appuyant sur ces trois champs, nous chercherons plus particulièrement à mettre en<br />

évidence les modalités par lesquelles les représentations discursives, en tant que ressources<br />

sémiotiques rendues reconnaissables et <strong>in</strong>telligibles par le discours, préfi gurent ou reconfi gurent<br />

certa<strong>in</strong>s éléments constitutifs de la compétence pluril<strong>in</strong>gue des apprenants. Nous nous<br />

bornerons, dans le cadre spécifi que de cette contribution, à évoquer celles qui permettront<br />

de défi nir plus clairement notre objet d’étude et d’expliciter notre démarche d’analyse. Ces<br />

considérations nous conduisent dès lors à faire l’hypothèse selon laquelle les représentations,<br />

défi nies comme des valeurs, idées ou images, peuvent faire l’objet d’une première analyse à<br />

caractère descriptif, c’est-à-dire qu’elles peuvent être identifi ées, catégorisées et classées<br />

par les l<strong>in</strong>guistes. De ce po<strong>in</strong>t de vue, si l’on admet, avec Mondada (1998 : 130) que ‘‘les<br />

représentations ne sont pas simplement des images stabilisées propres à des sujets ou à des<br />

collectivités mais sont des versions du monde qui apparaissent, sont négociées, éventuellement<br />

imposées, transformées, reformulées sans cesse dans les <strong>in</strong>teractions situées entre acteurs<br />

sociaux’’ force est de constater que les représentations sont dotées de propriétés permettant<br />

de comprendre, à différents niveaux, les comportements l<strong>in</strong>guistiques des acteurs sociaux. À<br />

ce titre, elles peuvent également faire l’objet d’une seconde analyse, à caractère explicatif,<br />

c’est-à-dire d’une analyse qui consiste à la fois à repérer la distribution et l’articulation des<br />

marqueurs et à <strong>in</strong>terpréter les opérations énonciatives, et ce de manière à rendre compte<br />

de la complexité des pratiques langagières pluril<strong>in</strong>gues. Nous nous pencherons a<strong>in</strong>si, dans<br />

les lignes qui suivent, autant sur les formes méta-énociatives, même si celles-ci ne sont<br />

pas systématiquement présentes, que sur la signifi cation d’objets qu’elles <strong>in</strong>troduisent,<br />

accompagnent et renforcent, à travers de simples reformulations, en postulant qu’un objet de<br />

discours aussi complexe que le pluril<strong>in</strong>guisme déclenche ces procédures de façon privilégiée.<br />

Nous sommes toutefois conscientes que ces analyses, en s’<strong>in</strong>scrivant à la fois dans les approches<br />

du pluril<strong>in</strong>guisme et des discours, restent <strong>in</strong>complètes et à certa<strong>in</strong>s égards approximatives. Or,<br />

elles constituent, à notre sens, des <strong>in</strong>struments heuristiques puissants dans la mesure où elles<br />

permettent de décrire, du mo<strong>in</strong>s en partie, la manière dont les locuteurs (co-)construisent,<br />

1 À propos de la dimension sociale des représentations Gajo (2000 : 39-45) souligne que ‘‘les représentations sont<br />

foncièrement sociales. Elles se constituent, circulent, se font et se défont dans un lieu social et pour ce lieu,<br />

qu’elles contribuent à rendre visible et <strong>in</strong>telligible. Cette dimension sociale se manifeste autant dans la forme (en<br />

tant que refl étant un processus) des représentations que dans leur contenu (objet). […] La diffusion sociale d’une<br />

représentation sociale peut être saisie à travers la notion de disponibilité sociale. […] Nous pouvons dist<strong>in</strong>guer deux<br />

réseaux de disponibilité sociale pour les représentations : un réseau commun (<strong>in</strong>terne) et un réseau spécifi que<br />

(externe)’’. D’ailleurs, on citera à ce sujet, à titre d’exemple, Matthey (1997) sur le rapport entre contacts de langues<br />

et représentations.<br />

172<br />

Multil<strong>in</strong>gualism.<strong>in</strong>db 172 4-12-2006 12:26:51

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