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Jurisques - Catalogue - Prim.net

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En principe, le choix d’une police (police générale du C.G.C.T. ou police spéciale du code de la construction et<br />

de l’habitation) exclut l’emploi de l’autre. Toutefois, dans certaines circonstances, cette règle peut-être écartée :<br />

- un arrêté de péril pris sur le fondement du code de la construction et de l’habitation peut comporter des<br />

prescriptions relevant de la police municipale (C.E., 24 juill. 1987, Fayard, n° 71867) ;<br />

- un immeuble peut nécessiter l’intervention de la procédure de péril ainsi que celle d’un arrêté de<br />

police (C.E., 5 avr. 1996, S.A.R.L. Le club Olympique, n° 147903) ;<br />

- lorsque le propriétaire d’un immeuble devant faire l’objet d’une procédure de péril est inconnu, le<br />

maire peut utiliser ses pouvoirs de police générale pour faire cesser le péril (T.A. de Paris, 15 oct. 1990,<br />

Maire d’Ivry-sur-Seine) ;<br />

- enfin, en cas d’urgence, le maire a la possibilité de faire évacuer un immeuble en utilisant ses pouvoirs<br />

généraux de police (C.E., 2 mai 1990, M. Khaldi, n° 89299).<br />

II. - MISE EN ŒUVRE DE LA PROCEDURE (3707)<br />

Le code de la construction et de l’habitation a prévu deux situations en fonction desquelles deux procédures<br />

distinctes peuvent être utilisées au regard de l’urgence du danger.<br />

A. - Procédure applicable en situation de péril ordinaire (3708)<br />

La procédure débute par un arrêté de péril pris par le maire, à l’issue d’une procédure contradictoire, par lequel<br />

celui-ci met en demeure le propriétaire de procéder aux travaux nécessaires dans un délai fixé. Le juge<br />

administratif s’assure que les travaux prescrits sont nécessaires pour garantir la sécurité publique. Ainsi, il a été<br />

jugé qu’un maire ne pouvait ordonner la démolition d’un bâtiment lorsque l’état de celui-ci ne présentait pas de<br />

danger pour la sécurité publique justifiant que soit prescrite sa démolition (C.E., 18 déc. 2009, S.C.I. Ramig, n°<br />

315537).<br />

L’arrêté de péril du maire doit être notifié au propriétaire notamment et indiquer avec précision les mesures à<br />

prendre, le délai, ainsi que les causes du danger (C.E., 4 déc. 1995, Préfet de police, n° 147174). L’absence de<br />

procédure contradictoire entraîne l’annulation de l’arrêté de péril (C.E., 30 nov. 2007, M. Philippe A, n°<br />

294768). De même, le caractère contradictoire de la procédure n’est pas respecté lorsque le maire n’a pas mis en<br />

cause tous les copropriétaires et les propriétaires mitoyens de l’immeuble dans son arrêté (C.E., 27 avr. 2007, M.<br />

Antoni A, n° 274992).<br />

Lorsque le propriétaire n’effectue pas les travaux, le maire, en vertu de l’article L. 511-2 IV du code de la<br />

construction et de l’habitation, met en demeure le propriétaire de procéder aux travaux dans un délai qu’il fixe<br />

(celui-ci ne peut être inférieur à un mois).<br />

A défaut de réalisation des travaux dans le délai imparti, le maire, par décision motivée, fait procéder d’office à<br />

leur exécution.<br />

La procédure est achevée lorsque les travaux sont réalisés. Le maire, sur le rapport d’un homme de l’art<br />

constatant la réalisation des travaux prescrits, prend acte, par arrêté, de la réalisation de ces travaux et de leur<br />

date d’achèvement. Il prononce la mainlevée de l’arrêté prescrivant la réparation, la démolition, l’interdiction<br />

d’habiter ou d’utiliser les lieux.<br />

B. - Procédure applicable en situation de péril imminent (3709)<br />

Au terme de l’article L. 511-3 du code de la construction et de l’habitation, le maire doit demander la nomination<br />

d’un homme de l’art au juge administratif après avoir informé le propriétaire. Une fois nommé, l’expert devra<br />

rapidement (dans les 24 heures qui suivent sa nomination) établir un rapport sur l’état de l’édifice ainsi que sur<br />

les mesures qu’il propose afin de mettre fin à l’imminence du péril lorsque celle-ci est constatée.<br />

Lorsque l’urgence est avérée, le maire, par le biais d’un arrêté de péril imminent, devra mettre en demeure le<br />

propriétaire de procéder à des mesures conservatoires afin de faire cesser le trouble. Comme en matière de péril<br />

ordinaire, le maire doit indiquer, avec précision, les mesures à prendre ainsi que le délai dans lequel elles devront<br />

être effectuées (C.E., 4 déc. 1995, Préfet de police, n° 147174).<br />

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