13.07.2015 Views

TRONCIN Le redoublement

TRONCIN Le redoublement

TRONCIN Le redoublement

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- 190 -tel-00140531, version 1 - 6 Apr 2007discontinuité, voire de rupture, inter-cycles. Ainsi, le vœu émis par PERRENOUD (1997)d’inviter chaque maître à devenir comptable de la formation des compétences de fin decycle n’est pas exaucé dans les faits : chaque enseignant reste responsable de la formationdes élèves de sa classe et de leur orientation, responsabilité entière au cours préparatoirerappelons-le. En outre, les ruptures virtuelles entre les cycles se traduisent parfois par desruptures réelles dans les parcours scolaires des élèves, auxquelles s’agrègent des rupturesintra-cycles non envisagées par le législateur. L’échec relatif de la politique des cycles (ilne suffit pas de décréter le décloisonnement dans les structures pour qu’il s’opère dans lesesprits) permet de mesurer le chemin qu’il reste à parcourir pour « transformer les écolesen communautés d’apprenants », selon l’expression de CRAHAY (2000, 409). Pour cechercheur, il s’agit de favoriser la structuration modulaire du curriculum présidant àl’organisation de l’école sans classe d’âge et impliquant le décloisonnement des classes 1 .La mise en oeuvre de groupes d’apprentissage témoigne d’une prise en comptesystématique de la variété des profils et des vitesses d’apprentissage, variété que BURNS(1971) a régie en postulats et que PRZESMYCKI (1991) a déclinée en stratégiesdifférenciées.Ces groupes d'apprentissages sont des groupes homogènes du point de vue descompétences disciplinaires des élèves et se distinguent radicalement sur le plan conceptueldes classes de niveau dont on connaît les effets nocifs pour les élèves les plus faibles 2 . Eneffet, ces regroupements ne sont pas figés dans le temps et ne trouvent leur légitimité quedans la poursuite des apprentissages liés à un domaine (langue écrite, mathématiques,sciences, …) adaptés au rythme de chaque enfant. Cette organisation souple induit unegestion individualisée des parcours d'apprentissage : tel élève de huit ans peut intégrer ungroupe suivant un module de « niveau X » en lecture, tout en bénéficiant desenseignements de mathématiques dans un groupe suivant un module de « niveau Y ». Dansle cas des classes de niveau, le regroupement durable, stable (quel que soit le domaine) ethiérarchisé, traduit une typologie des individus postulant des aptitudes cognitives1 Dans les cycles d’enseignement actuels, les horaires officiels limitent le recours à cette organisation : pasplus de trois heures hebdomadaires au cycle des apprentissages et pas plus de six heures au cycle desapprofondissements.2 M. DURU-BELLAT & A. MINGAT, "La constitution de classes de niveau par les collèges et ses

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!