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TRONCIN Le redoublement

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- 315 -tel-00140531, version 1 - 6 Apr 2007La seconde ligne de force considère l’apprentissage comme un processus dynamique oùl’enfant construit de manière spiralaire ses acquisitions avec l’aide de l’enseignant. <strong>Le</strong>sprogrammes sont « re-pensés » afin d’être articulés avec les compétences réelles desélèves. <strong>Le</strong>s pratiques d’enseignement s’y référant privilégient la différenciationpédagogique sous toutes ses formes et la notion de projet de formation mettant enperspective plusieurs champs disciplinaires. Douze témoignages, dont celui de cetenseignant remplaçant, s’accordent à dire que cette « manière de penser l’enseignement »est bénéfique aux élèves, en particulier à ceux qui éprouvent des difficultésd’apprentissage dès leur première année de scolarisation élémentaire: « […] Il y a despédagogies très traditionnelles où il n’y aucune différenciation. Il y a des pédagogies plusactives où le programme a moins d’importance : il n’est qu’un fil conducteur, qu’unprétexte pour apprendre. <strong>Le</strong>s enseignants constituent des groupes de besoin ou d’intérêtqui sont provisoires. <strong>Le</strong>s activités proposées sont organisées autour des élèves et ce n’estpas le contraire. C’est particulièrement important au cours préparatoire où les échecs sontdifficilement « digérables » et « rattrapables » […]. » (Brigade, 43, a)Cette pluralité de conceptions, de pratiques d’enseignement et d’attitudes vis-à-vis desélèves repérés en difficulté peut être entendue comme une diversité des représentations du« métier d’enseignant ». <strong>Le</strong>s propos de ce rééducateur nous aident à circonscrire ce quesous-tend cette expression, relevée dans près d’un tiers des réponses : « Je crois que c’estdirectement lié à la conception qu’a l’enseignant de son métier : s’intéresse-t-il à l’enfantqui se développe à son rythme propre, aux performances scolaires de l’élève, au respectdes programmes… ? » (G, 18, a). Mis en perspective avec ceux de ce maître de soutienpédagogique (« […] Ce sont surtout les manières d’enseigner qui diffèrent. Chez certains(enseignants), on sent bien qu’ils sont au service des enfants, chez d’autres on sent bienque les programmes priment. » (E, 10, a), ils nous invitent à ne pas nous centrerexclusivement sur cette question de la difficulté scolaire dont le traitement n’est pasneutre : « Il n’y a pas de consensus car cette question est rarement débattue, comme si celaallait de soi ou comme si en parler faisait peur car cela oblige chacun d’entre nous à « sedévoiler. » (E, 27, a).

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