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TRONCIN Le redoublement

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- 33 -au désastre scolaire » comme en témoigne l’article de BOISSEAU 1 (1962, 6). Dans unpremier temps, cette question des retards scolaires a été l’apanage de la psychologiescolaire, qui vit le jour en 1945 et dont WALLON et ZAZZO furent les instigateurs. Denombreuses revues de psychologie (parmi lesquelles « Enfance », « <strong>Le</strong> Bulletin de laPsychologie Scolaire » ou « <strong>Le</strong> Journal de Psychologie ») témoignent de cettepréoccupation majeure. RAVON (2000, 236) propose un inventaire riche de cettethématique et nous apprend que, dès 1948 2 , les retards scolaires interrogeaient les autoritésscolaires par leur fréquence, et ce d’autant plus que la population des « retardés scolaires »ne se superposait pas parfaitement à celle constituée par les « enfants problèmes » dontavaient en charge en priorité les psychologues scolaires.tel-00140531, version 1 - 6 Apr 2007Dès lors, le regard se porte moins sur l’enfant (dans sa problématique individuelle etfamiliale) et plus sur l’école dans sa capacité à absorber efficacement l’afflux massifd’élèves lié au processus de démocratisation (quantitative) scolaire. À ce titre, l’enfantn’est plus observé uniquement dans son comportement individuel mais dans l’espace desrelations sociales, « il devient de moins en moins coupable et de plus en plus victime 3 . »C’est à partir de ce moment-là que le retard scolaire, en tant que « progression scolaireralentie 4 », fut considéré comme un problème collectif et social, un fait scolairesuffisamment préoccupant pour qu’il fusse l’objet d’une circulaire du ministère del’éducation nationale (datée du 16 mars 1956) dont l’objectif déclaré était de rechercher« les moyens les plus propres à le réduire, à l’atténuer tout au moins le plus possible ».C’est au travers du prisme du retard scolaire que seront posées les premières interrogationsquant à la manière de concourir à une démocratisation plus qualitative dansl’enseignement. GAL (1958, 19) écrit à ce propos qu’« il est évident que la justice devantl’École, l’égalité devant l’instruction, la démocratisation réelle de l’Enseignement, ne1 A. BOISSEAU, "Misère et espoirs de la rentrée", L'école et la nation 113 (1962) : 5-7.2 C. Launay, "A propos d’une enquête sur les retards scolaires dans une école parisienne", Enfance (1948) :159-167.3 B. RAVON, op. cit., p. 238.4 J. SIMON, "Études de psychologie scolaire. Introduction à une étude de la progression et du retardscolaires", Bulletin de la Société Française de Psychologie 1 (1954) : 3-19.

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