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104 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
zouzi , on voit reparaître les Béni-'
Azzouz dans une petite
ville du Zîbân,
celle d'El-Bordj. C'est une famille de
marabouts, dont le chef s'attacha d'abord à la fortune
d'
Abd-el-K'âder, chercha, mais vainement, à lui con
quérir le Zîbân , fut pris et livré aux Français par notre
khalifa de la Medjàna, Ah'med-ou-Moh'ammed-el-Mo-
krani ; précédemment il avait été battu par Ben-Gana,
notre cheikh el-'Arab. Déporté d'abord à l'île Sainte-
Marguerite, Ben-'
Azzouz obtint, peu de temps après,
du gouvernement français, la permission de retourner
en Afrique , où la ville de Bône lui fut assignée pour
résidence. C'est là qu'il mourut peu de temps après. La
scène qui signala ses derniers moments et l'exhortation
prophétique qu'il adressa à ses enfants rassemblés au
tour de son lit de mort ont produit une profonde sen
sation.
Nous citerons encore un exemple de ces transforma
tions de noms. Le Djebel-H'arkât,
situé au Sud de Cons
tantine , près de la route qui conduit à Biskra , est le
berceau de la grande tribu berbère des H'arakta, qui
fut installée d'autorité par les Turcs au pied du Djebel-
Sidi-Rr'eïs, à l'Est de la position qu'ils occupaient an
térieurement; mais cette émigration ne s'est pas étendue
à la tribu entière. Le Djebel-H'arkât a conservé une
partie de ses habitants qui, aujourd'hui encore, portent,
comme leurs frères émigrés , le nom de Harak'ta , plu
riel de H'arkâti (habitants du Djebel-H'arkât); assez loin
de la souche commune se trouve un autre rameau qui
paraît en avoir été détaché; c'est la tribu des Oulâd-