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292 ETUDES SUR LA KABILIE.
luxe, renfermée presque exclusivement dans les tribus
de marabouts. Quand il reste quelques coins de terre
disponibles , on en profite pour y semer du blé ; mais
les marabouts, pourvus, en général, assez largement du
nécessaire, peuvent se permettre le superflu.
L'insuffisance des légumes pour la consommation de
la Kabilie est un des faits sur lesquels tous les témoi
gnages sont unanimes.
§ VII. CULTURE DU LIN.
La culture du lin est la spécialité des Beni-R'oubri :
ils en exportent une grande quantité qu'ils vont vendre
sur les principaux marchés du voisinage , savoir : le
vendredi des Beni-Fraoucen, à Djem'at-es-Sahridj; le
lundi des Beni-Djennâd, à Agrîb; le dimanche des
Beni-Bou-Cha'ïb , à Souâma';le samedi des Beni-Iah'ia ,
à Aït-Hîchem; et enfin, sur leur propre marché, qui
se tient tous les samedis à Ifir'a, leur chef-lieu.
Dans toutes les tribus circonvoisines , les femmes
font, avec le lin acheté aux Beni-R'oubri, des chemises
de toile grossière..
Les populations tributaires, sous ce rapport, des
Beni-R'oubri , sont les Beni-Khelili , les Beni-bou-Cha'ïb ,
les Beni-Fraoucen, les Beni-Ir'ât'en.
Les Beni-Our'lis fabriquent aussi des tissus de lin ;
mais ils le cultivent eux-mêmes ,
comme les Beni-
R'oubri. Toutefois, la quantité qu'ils en produisent est
loin de suffire à la consommation de leurs métiers, et