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— LIVRE III. DESCRIPTION. 189
C'est à la métairie de Ben-et-T'aïeb,
placée un peu
au-dessous, que les informateurs le mentionnent pour
la dernière fois.
En continuant à remonter le cours de la rivière, on
atteint le dernier village des Isser,
hâmi,
sauvage.
appelé Oulâd-Tou-
où le chêne des montagnes se mêle à l'olivier
On laisse à droite le territoire des Beni-Khelîfa,
divisé en deux régions,
plaine et montagne. Ici com
mence à se manifester la métamorphose du sol. Les cé
réales et les pâturages n'occupent plus que des bandes
étroites, tandis que l'olivier, le figuier et la vigne cou
vrent les pentes de la montagne de larges et riches
vergers.
Le-marché des Beni-'Aïcha peut être regardé comme
le point de partage des deux végétations. C'est là que
la ligne de fond change d'aspect. En élevant de la ré
gion des plaines dans celle des morttagnes,
elle quitte
sa bordure ingrate d'oliviers sauvages, de lentisques et
de cactus,
pour se couvrir d'une végétation plus bril
lante et plus utile ; elle sort des pâturages arabes pour
entrer dans les vergers kabiles.
En amont des Beni-Khelîfa, la rivière baigne les
'Animal, sur la rive gauche, et, sur la rive droite, les
Beni-Khalfoun. De part et d'autre, les berges portent
des forêts d'oliviers, de figuiers, de vignes et de pê
chers. A l'extrémité du territoire des 'Ammal ,
TOuad-
Zitoun vient déboucher dans Tisser: c'est là qu'est le
pont de Ben-Hini, situé sur la route de Constantine à