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36 ETUDES SUR LA K-ÂBJLIE.
Dans les oasis du Sahara, la race berbère n'habite-
que les villes; toutes les tribus , sans exception, appar
tiennent au sang arabe; or ce sont les tribus seules qui
ont des chevaux; les citadins n'en ont pas ou n'en ont
que très-peu. Ils ont emprunté lé mot arabe h'oçân.
2e exemple. —
Chez les Chaouïa, pas plus que chez
les Sahariens, il n'existe de forêt. Ils ont pris sans diffi
culté le mot arabe r'aba, qu'ils ont berbérisé tr'âbet. Les
Kabiles, au contraire, habitent un pays couvert de bois.
Ils ont conservé le mot berbère amadar
3e exemple. —
Le
Sahara n'est pas riche en eaux
courantes, comme on sait. Aussi les habitants des oasis
ont-ils emprunté sans "peine le mot arabe ouad, pour
désigner un cours d'eau.
Les Chaouïa habitent un pays qui, sans être mer
veilleusement partagé, possède cependant plusieurs
cours d'eau qui n"e tarissent pas. Ils ont conservé le mot
berbère ir'zer.
La Kabilie est sillonnée par une multitude de ruis
seaux qu'alimente , pendant une bonne partie de l'année ,
la neige des montagnes,
et dont très-peu tarissent en
été. Ils ont conservé deux mots berbères, ir'zer et acef,
sans compter les féminins lir'zert et taceft ,
aussi très-usités.
4e exemple. —
qui sont
Les Kabiles n'ont d'autre sable dans
leur pays que celui qui garnit le lit de leurs rivières.
Il en est de même des Chaouïa. Les uns et les autres
ont admis le mot arabe remet
Quant aux enfants berbères du Sahara, le sable est