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— LIVRE V. COMMERCE. 423
des deux routes , un auxiliaire utile , surtout si l'intérêt
politique savait s'effacer un peu derrière l'intérêt com
mercial.
C'est une circonstance heureuse que , par suite de
l'arrêt d'interdit maintenu contre Bougie, pendant dix-
sept ans, la liberté des échanges, qui se controverse en
Europe , soit devenue une question d'intérêt populaire
sur les deux rives de l'Akbou. En adoptant nous-mêmes
ce programme ,
« Liberté pour tous du commerce avec
Bougie , » notre position ne serait pas défavorable , car
nous pourrions nous présenter, plutôt comme des libé
rateurs que comme des maîtres, et demander des adhé
sions plutôt que des soumissions.
Il est inutile de dire que la route d'Alger à Bougie
ne présente aucune de ces circonstances favorables.
tions.
Passons à l'examen détaillé des trois communica
1° ROUTE DE SETIF À BOUGIE.
Un officier du génie, M. Richard, avait étudié, dès
1 84^2 les difficultés d'établissement d'une communica
tion française entre Setif et Bougie , et il avait consigné
le résultat de ses études dans un mémoire spécial qui
existe manuscrit au ministère de la guerre. Ce travail,
composé par voie d'enquête,
sur les lieux,
vu l'impossibilité d'aller
a été pleinement confirmé par l'explora
tion armée qui a été faite en mai î 8 A 7.
M. Bichard prenait pour point de départ la ville de