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LIVRE V.— COMMERCE. 395
pondants et leurs associés, et d'où ils leur, envoient
les articles de commercé fournis par la localité. Ces
arrivages et ces départs presque journaliers de mar
chands et de marchandises donnent lieu à un mou
vement assez considérable d'échange et de circulation;
mouvement qui prendrait une activité nouvelle, si notre
commerce et notre industrie,
besoins et les ressources du peuple kabile ,.
y
mieux éclairés sur les
pouvaient
participer. Il s'établirait ainsi des liens plus étroits
entre les villes que nous occupons militairement et les
contrées sur lesquelles notre influence pourrait facile
ment s'étendre, sous une forme différente, il est vrai,
mais peut-être plus productive.
Nous avons parlé , dans le livre précédent , du grand
nombre de travailleurs qui descendent sans cesse des
montagnes , et viennent mettre à notre service leur
activité et leur industrie. Voici encore des négociants
qui viennent nous apporter leurs produits et nous de
mander les nôtres. Ce sont- là des faits bien établis,
puisque ces négociants et ces travailleurs sont parmi
nous. Quant au nom des tribus d'où viennent les uns,
d'où viennent les autres, il suffit de le leur demander.
Or,
leurs tribus natales , il est facile de voir que les négo
en comparant la condition des individus à celle de
ciants nous sont envoyés par les tribus riches , et les
travailleurs par les tribus pauvres. Nous avons donc en
eux des représentants , et, si l'on veut prendre le mot
dans une acception bienveillante ,
des otages fournis
par les deux classes extrêmes de la population kabile.