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234 ETUDES SUR LA KABILIE.
de la province d'Alger à la régence de Tunis,
Méditerranée au pays des Noirs.
et de la
Le foyer de cette immense production occupe une
;,,H zone à peu près isogène,
sources"
située à mi-côte entre les
des trois fleuves kabiles, Tisser, la Nessa,
TAkbou, et leurs embouchures. Là, sur les talus on
dulés des berges, se déploient, dans toute la richesse.
de leur végétation, des forêts d'oliviers, de figuiers et
de vignes. D'innombrables pressoirs expriment inces
samment des flots d'huile. D'immenses provisions de
fruits s'entassent annuellement dans chaque village,
dans chaque 'maison,
marchés.
et se répandent de là sur les
Outre les trois espèces fondamentales qui viennent
d'être mentionnées, et qui dominent dans la plus grande
partie des vergers, les Kabiles élèvent encore d'autres
arbres , qu'ils recherchent plutôt comme des objets de
luxe que comme des sources de profit,
et dont ils
réservent les fruits à leur propre consommation. Le
grenadier, le caroubier, le pommier, le poirier, le
pêcher et l'abricotier figurent dans la plupart des jar
dins. Ils y occupent même souvent une place considé
rable. Ainsi, dans le village de Beni-'Otmân,
Beni-Khalfoun,
chez les
on nous a cité un propriétaire qui n'a
pas moins de mille six cents pieds de pêcher, indépen
damment des oliviers, des figuiers et des vignes qui
garnissent son enclos.
La culture des arbres fruitiers répand sur toute la
zone qu'elle occupe l'aisance et même la richesse.