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28 ETUDES SUR LA KABILIE.
sur les hauts plateaux qui donnent naissance à la Sey-
bouse et au Roumel,
vastes plaines habitées par les
H'arakta, les Segnia, les Telar'ma, les Oulâd-'Abd-en-
Nour. Dans toute cette contrée il est désigné sous le nom
de chaouïa, comme les populations qui en font usage.
La langue chaouïa occupe encore sans partage tout
le haut massif de l'Aurès.
Dans la partie orientale du Sahara algérien, les oasis
de rOuad-Rir'., de Temacîn et d'Ouaregla sont habitées
par une population double , dont une partie se sert d'un
idiome particulier, désigné dans ces contrées sous le
nom de lar'oua,
qui n'est autre que l'idiome kabile.
Vers la région centrale du Sahara algérien, nous
voyons reparaître la langue kabile dans l'oasis des
Beni-Mzâb.
Dans la régence de Tunis, l'élément kabile se trouve
à peu près confiné dans la petite île de Djerba, située
en face de Gâbes, vers la frontière méridionale de cet
état.
Entre la régence de Tunis et celle de Tripoli, sur
la plage basse et sablonneuse où le grand désert vient
se perdre dans la Méditerranée, existe une petite ville
appelée Zouâra , où la langue lar'oua forme encore une
étrange exception au régime arabe de toute cette con
trée.
Si nous passons à l'Ouest, nous entendons encore
résonner la même langue , sous le nom de chelh'ia ,
dans le désert de Figuîg et dans la haute et vaste chaîne
du Miltsin , l'Atlas des anciens.