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— LIVRE VI. PO-PULATION. 485
elles aient simplement le caractère de contraventions.
Si un Kabile a le moyen de se pourvoir d'un cheval
(dans les tribus qui comportent de la cavalerie) , et qu'il
se présente au combat à pied, le cheikh lui donne
l'ordre de se monter. Si, à la première prise d'armes,
il ne l'a pas exécuté, il paye-i o bacita (26 fr.).
Celui qui a le moyen d'acheter un fusil et qui ne
l'achète pas paye 5 bacita (12 fr. 5o c).
Nous venons d'indiquer quelques-unes des sources
où s'alimente le budget des recettes municipales. Voici
maintenant quelques articles du budget des dépenses.
Tous les cheikhs commencent par prélever sur les
revenus de la caisse municipale leurs frais d'installation.
Les fonds qui restent sont employés à la construction
d'une fontaine , aux réparations et aux embellissements
de la mosquée, à l'entretien gratuit des voyageurs et
des étrangers qui viennent chercher dans la mosquée le
gîte et la nourriture.
Le cheikh de la tribu a charge de recevoir et de fes
toyer les tribus amies qui viennent la visiter. Il fournit
à la dépense des repas qui suivent la réconciliation de
tribu à tribu ; il offre une hospitalité honorable aux ma
rabouts des tribus voisines qui viennent visiter la sienne.
Enfin il est d'usage que le cavalier dont le cheval est
tué dans un combat soit remonté aux frais de la tribu
ou des tribus avec lesquelles il combattait. C'est à l'ad
ministrateur qu'appartient le soin de cette restitution ,
dont il prélève la dépense sur la caisse commune.
L'administration des deniers publics n'exige pas beau-