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428 ETUDES SUR LA KABILIE.
dont on voit les villages se déployer sur les contre-
pentes de la rivière. On découvre, successivement Bou-
Djelîl, où se tient le lundi des Beni-'Abbês, qui fait
concurrence au lundi d'Illoula,
et le supplée dans les
temps de trouble; Beni-Ouîhedân , Tazaïrt et Ir'îl-'Ali,
entre lesquels se tient l'un des deux mercredis ; Talefsa,
où est le siège de l'autre ; Guindouz ,
Oulâd-K'âïd,Tou-
fît, Taourir't et Abla. Tous ces villages ne sont éloi
gnés de la route que de deux ou trois lieues , et pa
raissent , dit-on % , très-distinctement.
A deux lieues environ du lundi d'Illoula,
on arrive
à Akbou, où est le confluent de l'Ilmaïn dans l'Oùad-
es-Sâh'el,
qui prend en. ce lieu le nom d'Ouad-Akbou.
Il existe à Akbou des ruines assez considérables. On
y voit, dit-on, les restes d'un ancien barrage dont les
pierres de taille renferment, suivant l'opinion générale
des Kabiles, de grandes richesses enfouies jadis par les
chrétiens. Peut-être les Kabiles ont-ils raison,
car le
barrage établi en ce point devait être une source de
fertilité et de richesses. On trouve, en outre, à Akbou,
une magnifique plantation d'oliviers. La longueur de
cette étape est d'environ 8 lieues,
Quatrième journée.
r
ou 32 kilomètres.
Au delà d'
Akbou, la vallée s'élargit et la route laisse
les coteaux qui dominent la rivière , pour en suivre les
bords ; elle reste constamment en plaine. De distance
en distance , apparaissent de doubles rangées parallèles