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LIVRE I. ^-DENOMINATIONS.
toutes les langues, des pluriels entièrement irréguliers.
C'est ainsi que le mot tikhsi, »
brebis,
devient oulli.
Il serait inutile d'entrer dans l'examen détaillé de ces
formes exceptionnelles,
cette notice n'ayant pour ob
jet que d'indiquer les formes générales et de fournir
au lecteur le moyen de les reconnaître dans le cours
de cet ouvrage.
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OBSERVATION SUR LA FORME FEMININE.
Dans les langues d'Europe,
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un mot est ou masculin
ou féminin ; il arrive rarement que le même mot puisse
recevoir les deux genres. Dans l'idiome berbère , presque
tous les mots sont hermaphrodites et peuvent recevoir
la forme masculine ou la forme féminine.
L'usage des deux formes est très-fréquent; mais on
ne les emploie pas indifféremment;
elles ont chacune
leur signification, conforme d'ailleurs aux lois naturelles.
Dans le règne animal, le mâle domine la femelle par
les proportions du corps et par la force physique : il en
est le chef et le maître. Est-ce l'observation de ce fait
général qui a motivé chez les Berbères la valeur relative
du mascidin et du féminin? Toujours est-il ques leur
langage reproduit cette loi du monde animé; le fé
minin est au masculin ce que la femelle est au mâle,
un diminutif. Cette observation expliquera le sens d'un
grand nombre de substantifs féminins répandus dans le
cours de cet ouvrage , où ils expriment généralement ,
par rapport au masculin dont ils dérivent, la petitesse
et l'infériorité.