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— LIVRE I. DÉNOMINATIONS. 79
que ce voyage exige, les dépenses qu'il occasionne
mettent beaucoup de vrais*croyants , qui vivent de leur
travail, dans l'impos'sibilité de l'entreprendre. Les
grands personnages y manquent rarement. Dans le
rang
qu'ils tiennent et avec les ressources dont ils dis
posent, l'opinion publique ne leur pardonnerait pas
cette infraction à la loi de l'islam. Ceux qui renouvellent
plusieurs fois le pèlerinage acquièrent des droits à l'es
time et à la vénération générale. Le khalife Haroun-er-
Rachid visita presque tous les ans le berceau et le
tombeau du Prophète et, lorsque les exigences du
gouvernement l'empêchaient de remplir ce devoir, il
rachetait cette omission par un grand nombre d'au
mônes. C'est là, aux yeux des musulmans, le premier
litre de gloire de ce prince qui, cependant,
à nos yeux.
en a d'autres
A défaut de h'adji; c'est la qualification honorifique
de sidi que l'on emploie , mais elle ne s'applique qu'aux
personnes considérables et aux marabouts. Dans les
noms de tribus,
elle est exclusivement réservée à ces
derniers; aussi lorsque, dans les désignations de cette
nature , le nom propre est précédé de la qualification
de sidi, on est sûr que c'est une tribu de marabouts, et
il devient impossible de la confondre avec une autre
qui porterait le même nom, mais à laquelle cette qua
lification manquerait.
Sidi se composedu mot sid (seigneur) et de l'aflixe
possessif i. Il correspond donc au mot de monseigneur.
Sid, pris dans son indication originelle, implique l'idée