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LIVRE IV. —INDUSTRIE. . 225
de l'établissement, affranchi de toute redevance, en
devient propriétaire.
En Kabilie, de ce qu'une Jribu vend, du blé, il ne
faut pas se hâter d'en conclure à une surabondance
absolue de production. Car si la consommation quoti
dienne d'une famille étant de cinq kilogrammes de fa
rine, sa récolte ne lui en fournit que quatre,
elle se verra
dans l'obligation de donner un ou deux kilogrammes
de grains en échange de trois, ou quatre kilogrammes
de glands, afin de compléter la quantité d'aliments né
cessaire à sa subsistance. Telle est, en effet, la base de
presque tout le commerce des céréales dans l'intérieur:
échange de grains et de glands entre les tribus de la
vallée et celles de la montagne; les unes obligées de
vendre une partie de leurs blés pour compléter en fa
rine de glands le poids de leur pain , les autres obligées
de vendre une partie de leurs glands pour v introduire
le blé dans une proportion suffisante.
Quant au commerce extérieur, il repose sur une base
différente; les blés arabes s'obtiennent en échange des
huiles et des olives, des figues et des raisins secs, des
armes et des outils, qui sont les produits spéciaux,
les produits surabondants de la Kabilie.
Tels sont les faits généraux relatifs à l'industrie des
céréales : voici maintenant des détails sur l'état de cette
culture dans les différents cantons. On n'y mentionne
que les tribus qui versent le plus de- grains dans la con
sommation générale du pays,
font usage de la charrue.
c'est-à-dire celles qui