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LIVRE II. —DELIMITATION ET DIVISION. 119
les plus importants obtenus par nos prédécesseurs qui, à
travers toutes leurs erreurs et tous leurs méfaits, nous
ont cependant légué quelques salutaires exemples..
De même que l'habitant des Isser s'appelle un Isseri,
l'habitant du Sebaou aurait pu s'appeler un Sebaoui;
mais ce mot n'existe pas; M'Est de l'Ouad-Nessa, qui
sépare les deux k'âïdats , la nationalité reprend sa forme
originelle; elle se rattache au village ou à la tribu, sans
se soucier de l'unité administrative. Les tribus de cette
région n'acceptaient donc pas, au même degré que les
autres, le fait de l'incorporation politique, ou du moins
elles n'avaient pas eu le temps de s'y habituer.
Parmi les analogies générales qui tendent à réunir
en un seul faisceau les peuples de la -Kabilie, nous ne
devons pas omettre l'usage des habitations stables, qui
leur est commun à tous. Ce sont partout des villages
semblables à ceux de nos campagnes. Ces habitudes
de stabilité sont d'ailleurs imposées par la nature du
pays et surtout par la culture de l'olivier et du figuier.
Entre l'arbre et la maison il existé un lien de parenté
qui les rend presque inséparables.
A partir de l'Ouad-Nessa reparaît l'usage de la tente
combiné avec celui d0%» gourbi, comme cela se pra
tique dans la Metîdja.
Le cours de l'Ouad-Nessa , trace donc une ligne im
portante de démarcation.
Au point de vue politique il établit , pour la puissance
turque, la séparation entre le régime de la possession
régulière et le régime de l'occupation instable; au point