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— LIVRE L DENOMINATIONS. 77
appliquée à la caste serve , oulâd est la désignation ré
servée à la caste noble.
Chez les Berbères,
rien n'annonce que cette distinc
tion aitjamais existé. Ils appliquent indifféremment leur
mot générique ait aux nobles et aux vilains , aux prêtres
et aux laïques;
quand ils font usage des deux mots
arabes, ils appliquent presque toujours le mot béni aux
laïques,
mais ils consacrent invariablement le mot
oulâd aux marabouts.
Au reste , les indigènes arabes
- et berbères ne se
rendent pas compte aujourd'hui de la corrélation ori
ginelle de ces deux mots. C'est une notion féodale que
le temps leur a fait perdre, et que l'avenir,
pérons,
ne leur rendra pas.
DE LA PERSONNALITÉ ET DU NOM PROPRE INDIVIDUEL.
Malgré le désordre apparent qui résulte,
nous l'es
pour les
noms arabes , de l'apparition fréquente des mêmes mots,
on aurait tort de croire que les musulmans se montrent
beaucoup
moins rigoureux que nous dans la détermi
nation des circonstances qui établissent les identités de
personnes. Ils ne connaissent, à la vérité, ni les forma
lités de l'état civil, ni celle du passe-port; cependant
les diverses indications qui accompagnent et complètent
le nom propre témoignent des soins que l'on a pris
pour prévenir la
confusion1
On trouve le passage suivant dans la Chrestomathie arabe de
M. Silvestre de Sacy , 1. 1 , p. 329 : « Abou-el-Faradj-Moafi-Nahreouani ,
fils de Zakaria, dit : Je fis une année le pèlerinage de la Mecque; et.