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3/i ETUDES SUR LA KABILIE.
avec elle quelques termes de l'idiome primitif,
substitue quelques termes étrangers.
et lui
Tel a dû être l'effet des invasions successives; tel a
été incontestablement l'effet de l'invasion arabe.
Mais ces altérations de la langue berbère n'ont pas dû ,
on le pense bien, atteindre partout les mêmes mots.
Des termes qu'elles ont respectés sur un point ont ,
sur un autre point, disparu du langage, et, à leur place,
se sont introduits les termes arabes,
mais toujours ber-
bérisés. Il est probable qu'un vocabulaire formé de
tous les dialectes de cette langue, depuis celui qui se
parle dans l'oasis de Sioua(et celui-là serait peut-être
le plus pur) jusqu'à ceux du Rif marocain et de la
Kabilie algérienne, reproduirait presque intégralement
l'idiome primitif.
En général les mots qui se rapportent aux facultés
intellectuelles ou morales de l'homme manquent à la
langue kabile , ou appartiennent à la langue arabe : est-
ce le résultat d'une substitution ou d'un emprunt? La
langue berbère,
comme les idiomes simples et bornés
que l'humanité bégayait dans son enfance,
quait-elle primitivement
ne s'appli
qu'aux"
besoins de la vie
phy
sique? C'est une question que nous n'essayerons même
pas de résoudre.
Il est inutile de répéter que tous ces mots étrangers
ne trouvent accès dans la langue berbère qu'après
avoir subi la transformation;
reuse d'admissibilité.
c'est la condition rigou
Les mots qui désignent soit un être, soit un acte,