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290 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
biles de cette contrée, d'ailleurs assez pauvre, comme
on sait,
profitent de cette incommodité locale pour se
créer une ressource de plus , en faisant la chasse à ces
hôtes indiscrets.
Au bout d'un fusil chargé et armé , ils disposent
quelque quartier de viande fraîche, tandis qu'un mor
ceau de ficelle établit la communication entre l'appât et
la gâchette. Ils parviennent ainsi à se débarrasser d'un
certain nombre de leurs voisins incommodes, dont ils
portent les peaux sur le marché. Ce sont, en général,
les marabouts qui les achètent : les plus belles ne se
vendent pas moins de 5o francs.
coup
Les gens du village de Djermouna s'adonnent beau
à cette chasse.
§ IV. PÊCHE.
Cette spécialité appartenait autrefois aux habitants
de Dellis; ils étaient marins et pêcheurs. Outre les
chargements de légumes et de fruits que leurs sandales
versaient journellement dans la consommation d'Alger,
ils y apportaient aussi du poisson, la rade de Dellis
étant, sous ce rapport, un des points les mieux pourvus
de là côte. Deux localités, situées l'une à l'Est, l'autre
à l'Ouest de la ville, obtiennent sur tous les autres points
la préférence des pêcheurs. La première porte le nom de
Dar-elrH'adjar (la maison des pierres), et l'autre celui
d'El-K'aous (les arceaux). Sur les deux points, il existe
des vestiges de constructions antiques.
Nous ferons remarquer une analogie entre le nom