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LIVRE IL— DÉLIMITATION ET DIVISION. 133
veaux hôtes et les habitants, des relations d'intérêt et
de parenté.
A'
la faveur de ces relations, .l'établisse
ment turc gagna du terrain;
et c'est ainsi qu'avec
l'aide du temps et les inspirations de la nécessité, une
simple garnison parvint, sans subvention étrangère , à
se transformer en une colonie,
colonie dans laquelle
le sang berbère domine assez pour communiquer sa
couleur à tout le mélange.
Nous avons expliqué les circonstances politiques qui
nous paraissent établir uneli^ne de démarcation entre
les deux cheïkhats héréditaires d'Oulâd-Bellîl et d'Ou-
lâd-Mokrân,
au Nord.
et les populations kabiles qui les bordent
Si l'on se place à un autre point de vue, et que l'on
compare les habitudes, les besoins et les ressources
des peuples que cette limite sépare, on remarque dés
dissemblances générales plus frappantes encore.
Au Nord de cette limite, toutes les tribus, sans ex
ception, font usage de la langue berbère.
AuMidi,
c'est la langue arabe qui domine de beaucoup.
L'Ouennour'a et la Medjâna sontjDresque entière
ment arabes. Le petit massif de Mzîta et celui de
Drea't, placés sur la route des Beni-'Abbês à Msîla , sont
les deux seules enclaves qui, entre l'Ouennour'a et la
Medjâna, d'une part, le Sahara et la Kabilie, de l'autre,
aient conservé exceptionnellement l'idiome berbère.
Dans les deux cheïkhats des Oulâd-Bellîl et des
Oulâd-Mokrân, la culture de l'olivier et du figuier oc
cupe une place secondaire. Les ressources principales