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24 ETUDES SUR LA KABILIE.
bilingue de Dugga. produisit des signes non équivoques
de parenté.
Longtemps après la découverte d'Oudney, une cir
constance fortuite fit connaître que les caractères ber
bères,
regardés comme insaisissables dans le voisinage
de la côte , n'y
étaient pas cependant, aussi inusités qu'ils
paraissaient l'être. Dans les premiers temps de l'occu
pation française un habitant d'Alger,
nommé Otman-
Khodja, entretenait une correspondance assez active avec
H'adji-Ah'med, bey de Constantine. Pour plus de sûreté,
ils y employaient des signes particuliers qu'ils croyaient
à l'abri des trahisons et des indiscrétions. Quelques
années s'étaient écoulées lorsque Ali, fils d'Otman, se
trouvant à Paris, eut occasion de communiquer à M. de
Saulcy
les lettres de H'adji-Ah'med. Le savant orienta
liste prit une de ces dépêches et la tourna jusqu'à ce
qu'elle lui semblât placée dans le sens le plus commode
pour tracer les caractères. Alors il aperçut en vedette,
tout au haut du papier, deux groupes de signes isolés.
Il jugea que ce devait être la formule sacramentelle
El-H'amdoullah (gloire à Dieu) par laquelle tous les
musulmans commencent leurs lettres, et ne douta pas
que la connaissance de ces premiers caractères ne dût
faciliter celle des autres.
Ali consentit à lui abandonner deux des missives, et
le lendemain M. de Saulcy lui en remettait une trans
cription complète. Quel ne fut point l'étonnement du
diplomate africain en voyant découvert le secret d'une
correspondance qu'il regardait comme indéchiffrable!