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184 ETUDES SUR LA KABILIE.
un espace d'environ 20 kilomètres de longueur sur 8
de largeur, ce qui produitune superficie de 1 6,000 hec
tares. Elle se rattache, d'un côté, à la région déserte
qui couvre le sommet de TAkfadou, et, de l'autre, à la
bande également inhabitée qui couronne la crête des
Beni-K'oufi jusqu'à la cime du Djerdjer.
Dans les dépressions traversées par des routes, la
zone solitaire se rétrécit. Mais,
chaîne,
en aucun point de la
elle n'éprouve d'interruption complète. Entre
le dernier point habité d'un des versants et le premier
point habité de l'autre, il y a toujours une solution de
continuité , un espace où les neiges s'élèvent à une hau
teur considérable et durent pendant une grande partie
de Tannée. Aussi la plupart de ces routes sont-elles im
praticables pendant l'hiver. Dès le mois d'octobre , la
neige commence à tomber,
et les voyageurs que leurs
affaires obligent alors à parcourir ces régions désolées
doivent , dit-on , emporter des outils pour, au besoin ,
se frayer un passage. Là où cessent les habitations hu
maines, la haute végétation naturelle reprend son ac
tivité; de sombres forêts peuplent inévitablement ces
solitudes glaciales , et , loin de la cognée humaine ,
agitent, au gré des tempêtes, leur feuillage séculaire.
Si Ton se rappelle ce qui a été dit précédemment,
on verra que, dans la région occidentale, l'ensemble
des forêts dessine,
autour du large éventail formé par
la vallée de l'Ouad-Nessa, un hémicycle continu dont
les deux branches se dirigent vers l'Ouest. La branche
méridionale repose sur les pics des Beni-K'oufi et sur