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230 ETUDES SUR LA KABILIE.
à travers les groupes nombreux et animés qui, sans in
terrompre leurs affaires,
s'ouvrent respectueusement
devant les messagers de leurs maîtres. Cependant l'un
d'eux, que Ton désigne par le mot de berrah1
public),
(crieur
proclame incessamment la formule suivante :
«Peuple (ou/en),, monseigneur 'Amer-Cherîf vous fait
sàvçir qu'il est temps d'ouvrir vos labours. ■- Au drapeau
du berrah'
est suspendue une bourse dans laquelle cha
cun dépose son offrande , suivant sa volonté et ses res
sources. Le produit de la collecte est affecté à l'entre
tien delà zaouïa, des tâleb qui l'habitent,, des voyageurs
qui viennent y chercher un abri. Indépendamment de
ces dons accidentels, chacun verse encore,
et pour le
même usage, dans le magasin de la zaouïa, un denii-
sa'à de blé en hiver, et autant en été, après la moisson.
A ces deux sources de revenu la zaouïa de Sidi-
'Amer-Cherîf ajoute, dans le courant de Tannée, les
produits de la ziara',
offrande pieuse que les pèlerins
de toute la contrée viennent déposer sur la sépulture
du marabout. Enfin elle reçoit les prémices de toutes
les productions de. la terre : au printemps, du beurre;
en été, du blé ; en automne, des fruits. La zaouïa de
Sidi-'Amer-Cherîf possède environ soixante tâleb.
Revenons à la culture des céréales.
Chez les Oulâd-Mahiddîn , elle tient le premier rang ;
mais chez les Beni-Khelîfa, situés en face, elle retombe
déjà à l'état d'accessoire , et cède la prééminence à
l'olivier et au figuier.
6. Canton des Zouaoua. —
Dans
ce canton, la cul-