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126 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
la destinée du fief des Oulâd-Bellîl , et sans doute aussi
d'autres principautés berbères, qui,
l'invasion turque,
Nord de l'Afrique.
au moment de
se partageaient ou se disputaient le
Le nom d'Oulâd-Mokrân annonce lui-même une ori
gine semblable. Mokrân est le mot berbère qui signifie
grand, chef. La.famille des Oulâd-Mokrân descend, en
effet, d'un marabout appelé
Si-Ah'
med- Amokrân , dont
la postérité se trouve dispersée sur différents points
de la Kabilie,
et dont la mémoire est demeurée en
grande vénération dans les montagnes voisines de Bougie
et à Bougie même.
Le cheïkhat des Oulâd-Mokrân l'emporte considéra
blement, par son importance et son étendue, sur celui
des Oulâd-Bellîl. Il occupe , à lui seul , un espace égal
à la moitié de la Kabilie. Il n'y exerce pas d'autorité
directe; mais il y jouit d'une assez grande influence,
surtout dans la partie méridionale. On assure que les
richesses de la famille sont enfouies dans la ville d'El-
K'ala', chef-lieu des Beni-'Abbês. Il est beaucoup plus
probable qu'elles sont placées dans le commerce de
cette ville, où elles produisent peut-être de forts in
térêts.
C'est, sous les auspices du feudataire de la Medjâna
que s'accomplit, sans résistance, en octobre 183g, le
passage du Bibân par l'armée française. C'est à lui que
la province de Constantine est redevable du calme qui
règne , depuis cette époque , sur la frontière occidentale.
Le crédit du cheikh des Oulâd-Mokrân s'étend vers