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LIVRE V. —COMMERCE. 421
Quant à Bou-Sa'da, elle dépend de Constantine, et
les colonnes françaises n'y parviennent qu'en passant
par Setif. La distance de Bou-Sa'da au littoral se com
pose donc , pour nous autres Français , de la route de
Setif au littoral, augmentée de l'espace qui sépare Setif
de Bou-Sa'da.
Or , la distance de Setif au littoral est irrémissible-
ment, comme on vient de le voir, de. 210 kilom.
La distance de Setif à Bou-Sa'da est de . 170
Bou-Sa'da est donc, en ce moment, pour
nous, éloigné du littoral de. 380 kilom.
quoique sa distance en ligne droite, à la côte, ne soit,
en réalité,
que de 170 kilomètres.
Si l'allongement de distance,
produit par l'occlusion
anormale de Bougie , était compté perpendiculaire
ment à la côte, Bou-Sa'da, la cité saharienne la plus
voisine de la mer, tomberait parmi les oasis extrêmes
de l'Algérie.
Supposons maintenant les routes de Setif et de
Hamza à Bougie rendues à la circulation européenne
et indigène :
Les 2 1 o kilomètres qui séparent Setif du littoral se
réduisent à 1 16 ; Setif se rapproche donc réellement
de la côte d'environ 100 kilomètres;
Les 380 kilomètres qui séparent Bou-Sa'da du lit
toral se réduisent à 2 1 o ; Bou-Sa'da se rapproche donc
delà côte de 170 kilomètres.
Bou-Sa'da serait alors exactement aussi éloigné de
la côte que l'est Setif aujourd'hui , et les touristes qui