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LIVRE IV. —INDUSTRIE. 267
alla d'abord s'établir à K'ala'
des Beni-'Abbês,
plus tard se fixer à Djem'at-es-Sahridj.
et vint
Pour les Beni-Our'lis et les Fenaïa, la fabrication
des armes est un accessoire assez important. Le village
de Tîfra , outre les socs de charrue et autres ouvrages
grossiers, fabrique encore des fers de cheval, des mors
et des fusils.
Les Fenaïa étaient demeurés étrangers au travail des
armes, lorsqu'un déserteur français vint se fixer à II-
mâten et y implanta cette industrie. Jadis, pour quel
ques villages , l'industrie du fer était une spécialité
originelle. Quatre forgerons vinrent s'établirprès de la
zaouïa de Sidi-Moh'ammed-ou-Mâlek , chez les Fenaïa.
Les tourbillons de fumée qui s'échappaient à la fois
des quatre fourneaux , rabattus par le vent sur les toits
de liège et sur les murs, leur communiquèrent une
teinte sombre et sale , rendue plus remarquable encore
par le contraste avec les murailles et la coupole blanche
du marabout voisin. Le village en prit le nom de Zou-
bia (fumier). Depuis, d'autres maisons se sont grou
pées autour des premières ; mais le village n'en a pas
moins conservé son nom : c'est le Saint-Etienne des
Fenaïa.
La profession d'orfèvre, vouée aux besoins de luxe
des classes riches, enrichit aussi ceux qui l'exercent,
hommes et tribus. Au centre du canton des Zouaoua ,
et à peu près au centre de la Kabilie , dans un pays
d'ailleurs pauvre et ingrat, habitent trois tribus qui
nous paraissent , sous ce rapport , dignes d'une mention