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450 ETUDES SUR LA KABILIE.
nages sont les seuls qui changent ; le lieu de la scène ,
le génie des acteurs, le sens du drame,
mêmes.
Vers 372 -
tentit encore,
sous
restent les
Valentinien Ier le cri de guerre re
poussé par ce même peuple des Quin
quégentiens, dans ces mêmes gorges du Jurjura. Un
jeune homme , qui avait servi dans les armées romaines
et avait appris aies combattre, fut le chef que les re
belles se donnèrent; il se nommait Firmus, et il était fils
d'un cheikh indigène, vassal de l'empire. Cette fois,
comme les autres , la guerre prit tout d'abord un carac
tère de gravité qui nécessita un grand déploiement de
forces. Le commandement des troupes impériales fut
confié au premier général de l'époque : c'était Théo
dose,
Ambroise.
père de l'empereur qui s'agenouilla devant saint
Cet épisode, qui dura trois années,
est raconté fort
au long par l'historien Ammien Marcellin ; mais un seul
fait donne la valeur des résultats obtenus précédem
ment. Dès le début de la campagne,
une foule de peu
plades, dont tous les noms offrent un cachet berbère1,
sortent des montagnes de fer pour combattre les armées
romaines. C'est alors que le chef de l'une d'elles, dans
une entrevue avec le général romain, lui adresse cette
étrange question, «Qui es-tu, et que viens-tu faire?»
Parmi les noms de ces peuplades , il en est qui ressemblent beau
coup à quelques-uns des noms actuels. Tels sont les Massissenses ,
que l'on retrouve aujourd'hui dans les Msîsna, fraction des Beni-
Aïdel.