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204 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
dé ces tribus descend jusqu'au bord de la rivière, en
veloppant ainsi les colonies turques qui,
ces masses kabiles,
série d'îlots.
au milieu de
apparaissent sur le sol comme une
A l'instar des zmoul ou colonies turques, ces tribus
labourent les bords de la rivière ;
mais elles ne les ha
bitent pas; elles n'y descendent que passagèrement, en
hiver pour le labourage et en été pour la moisson. Elles
remontent aussitôt après dans la montagne où sont bâtis
leurs villages, parmi de riches massifs d'oliviers, de
, figuiers et de vignes. Enfin au-dessus de cette région
commence celle des bois; sur la rive gauche,
chez les
Beni-Ir'ât'en , l'essence dominante est le chêne-bellout';
sur la rive droite , chez les Beni-Djennâd , c'est le chêne-
kerrouch et le tazzalt ou ciste de Montpellier. Tel est
l'aspect de .dans
l'Amraoua, son trajet entre les trois
fortes et riches tribus des Beni-Djennâd, des Beni-
Fraoucen et des Beni-Ir'ât'en.
Aux Beni-Fraoucen succèdent les Beni-Bou-Cha'ïb,
et aux Beni-Djennâd les Beni-R'oubri. Chez les pre
miers , la culture de l'olivier se continue sur une grande
échelle; mais la culture des céréales diminue. Le figuier
devient rare.
Chez les autres, les trois cultures des céréales, du
figuier et de l'olivier, éprouvent une réduction sensible.
Elles sont remplacées par une culture spéciale, celle
du lin.
Continuant à remonter le cours de la rivière, nous
trouvons la tribu des Beni-Iah'ia, beaucoup
moins con-