21093 T4.pdf

LIVRE IV. —INDUSTRIE. 285
Our'lis, situés, les uns et les autres,
sur les pentes du
Jurjura, au-dessus de l'Ouad-Akbou, et les Beni-Ia'la, si
tués sur les pentes duBou-Chiouan, dans le voisinage de
Zammôra, au-dessus de l'Ouad-Chartioua et de l'Ilmaïn.
Les deux premières tribus ne travaillent que le doum ;
elles en font des paillassons, des coufins et des sacs de
charge. Parmi les villages des Beni-Our'lis,
ceux, où
cette industrie occupe le plus de monde sont Tibân et
Temezgoug. 11 sort aussi beaucoup d'articles en doum
des villages de Zountar, Zerark'a , Tilioua-K'adi , Tir'ill ,
lma'lioun, Aïn-Alloun.
Quant aux Beni-Ia'la, ils travaillent le h'alfa; dans le
village de Bou-R'endjaouen , outre la fabrication spé
ciale des cuillers en bois, les habitants,
pauvres, font encore des paniers et des cordes.
§ V. COLPORTAGE DE MARCHANDISES.
surtout les
Entre la région boisée contiguë aux cimes les plus
élevées du Jurjura et la région inférieure, où croît l'o
livier» il règne une de ces zones bâtardes qui réunit les
défauts de l'une et de l'autre , sans avoir aucun de leurs
avantages. Le Sol y produit peu d'olives, peu de figues,
peu de fruits , peu de grains.
Le pays est trop éloigné des forêts pour que les ha
bitants puissent se livrer, comme les tribus de la région
supérieure, à la fabrication des ouvrages en bois.
Ils manquent des ressources qui font vivre lés tribus
placées au-dessus et au-dessous d'eux.