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466 ETUDES SUR LA KABILIE.
rart, sur la rive droite de la rivière ,
lages de Tala-'Atmân et de Chemlâl,
entre les deux vil
et elle se termina
par la prise du village de Tamda-el-Blât, limite de
l'occupation turque. Mais la possession n'en fut défini
tivement acquise qu'après qu'il eut été sept- fois repris,
sept fois brûlé.
•A peine les Turcs étàient-ils bien installés dans une
position que les meurtriers, les voleurs, et en général,
tous les bandits des tribus voisines venaient se placer
sous leur protection. Il se formait ainsi de nouveaux
villages kabiles intéressés à reconnaître et à défendre
l'autorité des conquérants.
Le nombre de ces transfuges devint bientôt consi
dérable; il fallait pourvoir à leur défense et à leur en
tretien. Voici comment cela se pratiquait. En général,
ils arrivaient presque nus. Le cheikh ou chef de la
zmala leur donnait d'abord du pain, puis il leur assi
gnait un coin de terre; il leur confiait, en outre, quel
ques instruments de labour; plus tard, il y ajoutait un
fusil,
puis un cheval et un harnachement. Le transfuge
se mettait à cultiver; sur les premiers produits de son
travail, il remboursait le cheikh de ses avances, et
ensuite il demeurait propriétaire du sol.
La défense était assurée par quelques forts ou bordj
élevés de distance en distance, et occupés par des gar
nisons turques. Tels étaient le Bordj-Om-Meriaïl , placé
à l'entrée de la Kabilie, du côté d'Alger, le Bordj-Se-
baou, le Bordj-Tizi-Ouzzou et le Bordj -Bou-R'ni , dont
nous avons indiqué ailleurs les positions. Mais le princi-